Ce samedi 27 février, en fin d’après-midi, à Paris, en marge de la mobilisation parisienne sur la place de la République pour le dossier chlordécone, les organisateurs ont rendu hommage à Claude Jean-Pierre, dit Klodo. Sa fille, Katia, et son gendre, Christophe, étaient présents. Ils demandent que toute la lumière soit faite sur les circonstances de l’interpellation du Deshaisien Claude Jean-Pierre, en Guadeloupe, en novembre 2020, et son décès, en décembre 2020.
Le 21 novembre 2020, Claude Jean-Pierre, dit Klodo, ancien maçon âgé d’une soixantaine d’années, est contrôlé par des gendarmes, dans la commune de Deshaies. Puis, il a été admis au CHUG. Il meurt des suites de ses blessures, quelques jours plus tard. Depuis, l’enquête piétine et la famille continue de réclamer justice.
Sur le plan juridique, sa fille, Katia, fait savoir que « le dossier n’a pas beaucoup évolué pour le moment. Nous avons reçu un compte rendu d’autopsie partiel. On attend un complément d’information, les auditions des témoins et des gendarmes. » La famille est assistée par Maître Maritza Bernier, avocate au barreau de Guadeloupe, qui défend leurs intérêts.
Sur la place de la République, à Paris, l’émotion était palpable. Pour les soutenir dans leur action, Katia et Christophe se sont rapprochés de l’association Vie volée qui vient en aide aux victimes de violences policières.
Alfred Jocksan
Emotion et incompréhension
La mort de « Klodo » a provoqué une vive émotion en Guadeloupe et beaucoup d’incompréhension. A Paris, les participants au rassemblement du 27 février demandent justice. Katia, fille du défunt, et son compagnon Christophe ont dénoncé « le silence des autorités ». « Cette omerta détruit notre vie. On doit se réveiller, on ne doit plus admettre de tels actes. On ne va rien lâcher malgré mon état de souffrance psychologique, a lancé Katia à la foule. J’ai trouvé cet hommage vraiment touchant. Cette cause touche beaucoup de personnes et il y en a malheureusement de plus en plus. J’espère que ces personnes parleront et affronteront la justice ! ».
