Hector Poullet. Un nom bien connu, qu’on relie immédiatement à un combat, celui de la langue créole. Avec Sylviane Telchid, il y a quarante ans, il a fait entrer la langue créole à l’école. Timidement, puisque le temps n’était pas à de telles expérimentations. Dans le même temps, Hector Poullet et Sylviane Telchid publiaient, récits, dictionnaires. En 1984, il publie avec Sylviane Telchid le tout premier dictionnaire créole-français.
Le temps passant, Hector Poullet a poursuivi ses activités de linguiste distingué. Sa production littéraire et pédagogique est importante. Hector Poullet ne néglige aucune façon de faire la promotion du créole : publications, dont des dictionnaires, des lexiques, des précis, des traductions, la scénarisation de bandes dessinées, des cours, s’enchaînent.
De même, Hector Poullet accueille dans sa belle maison et dans son beau jardin de Capesterre Belle-Eau tous ceux qui s’intéressent au créole et souhaitent son expertise.
En rencontrant Hector Poullet, nous avons voulu lui demander de revenir sur ce parcours admirable : d’une enfance entre deux parents enseignants qui ne s’exprimaient jamais en créole devant les enfants, jusqu’à cette sérénité qui baigne Hector Poullet au milieu de ses plantes, en passant par le retour en Guadeloupe dans les années 1970, l’introduction quasi frauduleuse du créole dans une classe, puis la reconnaissance, les évolutions jusqu’à ce que le créole soit officiellement enseigné, avec des pédagogues titulaires de titres universitaires.
Pourquoi le créole ? avons-nous demandé à Hector Poullet ? Il a répondu avec toute sa malice…
André-Jean VIDAL