Haïti. Une trève négociée entre gangs armés

Le chef notoire d’une fédération de gangs armés, « Barbecue », a confirmé qu’une trêve avait été négociée entre les gangs en guerre pour permettre à l’aide humanitaire de venir de la capitale haïtienne vers les régions ravagées par le séisme dans le sud-ouest du pays.

Dans une vidéo, Jimmy Cherizier, un ancien officier de la police nationale d’Haïti recherché dans plusieurs massacres et connu sous le nom de « Barbecue », a également invité ses collègues « compatriotes à faire preuve de solidarité » avec les victimes du séisme de magnitude 7,2 qui a frappé le sud-ouest d’Haïti le 14 août en partageant le peu qu’ils ont avec eux.

« Tout le monde sait que les victimes ont besoin d’eau, de nourriture, de tentes, de bâches », a déclaré Cherizier en créole. « Nous invitons tous ceux qui le peuvent à nous aider à renforcer cet élan de solidarité en fournissant tout ce qu’ils peuvent. »

Il a déclaré que les autres chefs de gangs du 3e arrondissement, qui est la zone contrôlée par les gangs de Martissant et des communautés voisines situées au sud-ouest de Port-au-Prince, « ont temporairement fait la paix pour permettre le passage des aides. »

La violence des gangs à Martissant a présenté un défi logistique majeur pour ceux qui souhaitent venir apporter leur aide et a contribué à retarder la livraison de l’aide aux trois régions — les Nippes, le Sud-Ouest et la Grand’Anse — qui ont été dévastées par la secousse meurtrière.

Dans des chiffres actualisés, les autorités haïtiennes ont indiqué qu’elles avaient désormais enregistré 2 207 morts et 344 disparus, une semaine après la catastrophe naturelle. Le séisme a également fait au moins 12 268 blessés et détruit ou endommagé plus de 129 900 maisons. Les autorités ont également déclaré qu’au moins 40 % de la population dans les trois régions, soit plus de 684 000 personnes, ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.

Faisant l’objet d’un mandat de police et de sanctions américaines pour son rôle présumé dans un massacre meurtrier de 2018 survenu dans le quartier pauvre de La Saline dans la capitale haïtienne, Cherizier tente de se présenter comme le sauveur du peuple. Mais ses paroles et ses actions en sont également venues à désigner la violence armée qui sévit de plus en plus en Haïti.

Source : Miami Herald


Lien : https://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/haiti/article253671013.html#storylink=cpy

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