L’enquête administrative sur la mort du journaliste Romelson Vilcin en octobre dernier, diligentée par l’Inspection générale de la Police nationale d’Haïti, a mis en cause un policier.
C’est ce qu’a fait savoir la police des polices qui a adressé une correspondance à l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH).
« L’enquête conduite a conclu au comportement fautif du policier et l’Inspection générale de la Police nationale d’Haïti a produit des recommandations de sanctions à l’instance décisionnelle qui en prendra les dispositions appropriées. Aussi, s’engage-elle à vous communiquer postérieurement la décision finale », peut-on lire dans la lettre adressée à Jacques Sampeur, président de l’ANMH, dont le Nouvelliste a obtenu une copie.
Pour l’heure, les sanctions recommandées contre le policier, ainsi que son identité ne sont pas révélées. Une source contactée par Le Nouvelliste a indiqué qu’il faut attendre l’approbation de la direction générale de la PNH avant de communiquer les punitions.
Le journaliste a été tué, le 30 octobre 2022, alors qu’il participait à une manifestation pour exiger la libération de son collègue Robest Dimanche, interpellé le même jour. Il avait été touché par une bonbonne de gaz lacrymogène au niveau de la tête. « Il est décédé à l’hôpital. Selon les constats du neurochirurgien, il a été touché par une bonbonne lacrymogène. Sa situation était très critique. Il a passé quelques minutes à la salle d’urgence avant de décéder », avait confié au Nouvelliste une source médicale, convaincue que l’action était l’œuvre de la police.
Source : Le Nouvelliste