25 avril 2024-25 mai 2024, déjà un mois au pouvoir, les membres du Conseil présidentiel de transition n’ont même pas encore abordé le quart de leurs chantiers internes qui leur permettront d’aborder les vrais problèmes de la population. Depuis le 25 avril dernier, date de leur installation, l’une des plus grandes décisions du CPT est le choix du président du Conseil. Ce choix n’est toujours pas publié dans le journal officiel Le Moniteur.
Choix d’un Premier ministre, formation du cabinet ministériel, formation du Conseil électoral provisoire, formation du l’Organe de contrôle des actions du gouvernement (OCAG), création du Conseil national de sécurité (CNS), sont entre autres, structures prévues dans l’accord du 3 avril que les membres du Conseil présidentiel sont appelés à mettre sur pied.
30 jours après leur installation au pouvoir, les membres du Conseil présidentiel de transition font du surplace. Ils sont encore loin d’aborder les problèmes réels de la population.
Selon l’Accord du 3 avril 2024 — accord qui n’est pas encore publié dans le journal officiel Le Moniteur — de qui ils tirent leur légitimité, une fois installés, les membres du CPT doivent en tout premier lieu choisir leur président, ce qui a été fait difficilement, puis nommer un Premier ministre et un cabinet ministériel. Si les membres du CPT se donnent ce week-end pour rendre public le nom du prochain chef de la Primature, ils ne se donnent aucun délai pour former le gouvernement devant conduire la transition. Et rien ne dit que le nom du premier ministre sera connu cette fin de semaine.
Les membres du CPT doivent aussi, selon l’Accord du 3 avril, former l’Organe de Contrôle de l’Action Gouvernementale (OCAG) qui devrait être constitué sur la base de larges consultations du Conseil Présidentiel avec les organisations haïtiennes de la société civile dans la capitale, les départements et la diaspora.
L’OCAG sera composée de quinze membres, dont deux désignés par la diaspora, deux par les organisations de défense des droits des femmes et de jeunes, deux pour le département de l’Ouest et un pour chaque autre département.
Ensuite, les membres du CPT devront mettre en place un Conseil National de Sécurité (CNS) formé d’experts nationaux, de professionnels de la diaspora et d’autres personnalités pour donner une réponse aux différents aspects de la crise de sécurité du pays, selon les prescrits de l’accord du 3 avril. À ce niveau, il faut faire remarquer qu’il existe déjà légalement un Conseil national de sécurité et de défense créé par décret présidentiel le 6 janvier 2021 sous l’administration de feu le président Jovenel Moïse dans le cadre de l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI).
Le CNS dans l’accord du 3 avril devrait définir les modalités de coopération avec les partenaires internationaux en vue de l’amélioration de la sécurité, notamment l’assistance technique aux forces nationales de sécurité et au système judiciaire en vue de résoudre de manière durable les fléaux sociaux de l’insécurité, de la violence armée, des trafics de personnes, de stupéfiants, d’armes, de munitions, et la contrebande.
Les membres du Conseil présidentiel devraient immédiatement après leur installation procéder à la nomination du Comité de Pilotage de la Conférence Nationale en concertation avec le Premier ministre et en consultation avec les parties prenantes signataires de l’Accord politique et d’autres structures organisées de la société, selon les exigences de l’article 28 de l’accord du 3 avril.
Le Comité de pilotage de la conférence nationale a pour mission de faire des propositions sur la révision de la Constitution en vigueur.
Source : Le Nouvelliste
Lien : https://lenouvelliste.com/article/248330/un-mois-apres-leur-installation-les-membres-du-cpt-font-du-surplace