Haïti vit une situation sans précédent. Le pays est en plein chaos.
Des ministres fuient vers la République dominicaine, le Premier ministre Arien Henry essaie de revenir au pays, lui qui était au Kenya quand l’émeute s’est déclenchée par la prise de deux centres pénitentiaires par les gangs avec la libération de près de 5 000 prisonniers lâchés dans la nature. Pendant ce temps-là, Jimmy Chérizier, alias Barbecue, le plus redoutable chef de gangs, a pris la ville de Port-au-Prince.
Ancien officier de police, Barbecue semble déterminé à ce que la suite des événements tienne compte de sa petite personne. Grassouillet, toujours armé, entouré d’hommes encagoulés, Barbecue va et vient dans les rues de la capitale haïtienne, entouré d’une meute de journalistes, essentiellement de la presse étrangère séduite par sa faconde.
Comme Fidel Castro descendu de la Sierra Maestra, Barbecue donne des interviews enflammées à des journalistes subjugués.
Ariel Henry veut revenir au pays
Bloqué à Porto Rico, le Premier ministre Ariel Henry, chef d’Etat de facto, cherche à rentrer en Haïti. La communauté des Premiers ministres de la CARICOM lui demande de démissionner. Le gouvernement des Etats-Unis dément avoir demandé cette démission.