Dans quelques jours, la décision de construire un canal sur la rivière Massacre aura un an.
Dans quelques jours, la décision de construire un canal sur la rivière Massacre aura un an. Initiative privée, le canal a pesé sur les relations entre Haïti et la République dominicaine.
Un an plus tard, le canal existe et les Dominicains ont fermé leurs frontières maritimes, aériennes et terrestres avec Haïti unilatéralement. Ils laissent passer personnes et marchandises, selon leur bon plaisir.
Du côté haïtien, nous subissons la loi du plus fort. Haïti laisse passer tout et n’importe quoi, même des armes et des munitions, car contrôler nos frontières n’a jamais été un devoir accompli sans faute.
Dans cette affaire, depuis une année, les Dominicains récoltent des mille et des cents et les autorités haïtiennes, périodiquement, des bravos.
Vendredi 23 août 2024, pour la première fois, une haute autorité haïtienne, le premier ministre Garry Conille a visité le canal sur la rivière Massacre. On attend de voir quelle sera sa position après cette visite.
Le PM ou le président du CPT va-t-il lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies rencontrer les autorités dominicaines pour reprendre le dialogue ou le PM va-t-il proposer au Conseil Présidentiel de Transition de mettre fin à la situation qui donne tous les avantages aux Dominicains qui inondent le pays de marchandises qui ne paient même pas les droits de douanes pendant qu’Haïti est ostracisé ?
La pire situation serait que la paire CPT-PM fasse comme Ariel Henry : posture nationaliste et barrière libre pour le commerce à l’avantage de nos voisins.
Pour rappel, le premier ministre Ariel Henry a été très accommodant avec les Dominicains ce qui ne leur a pas empêché de ne pas laisser son avion atterrir chez eux.
Source : Le Nouvelliste (Frantz Duval)
