Dans le cadre de la lutte contre la Pandémie de Covid-19 en Haïti, il est d’une importance capitale d’admettre un protocole de Gestion des Cadavres de Covid-19 adapté à la réalité haïtienne à trois niveaux.
Au niveau Institutionnel, au niveau Communautaire et à domicile. D’ailleurs, sur le plan culturel et traditionnel, les rythmes funèbres en Haïti peuvent devenir une source de contamination communautaire au Coronavirus. Une chose qu’on ne peut pas ignorer, parce que la Pandémie de Covid-19 a franchi le cap communautaire bien longtemps.
C’est-à-dire, on devait avoir un protocole de gestion des Cadavres de la pandémie disponible dans toutes les institutions sanitaires et funéraires et d’organiser des séances de formation à ce sujet pour tous les personnels des institutions sanitaires et des pompes funèbres, ainsi que pour les Agents Communautaires Polyvalents (ASCP).
Comment pourrait-on imaginer une communauté infectée par des variants de Covid-19 à cause d’une mauvaise gestion d’un cadavre d’un membre de la Communauté ?
Personne ne le sait. Combien de fois ça arrive déjá dans le pays? Parce que, même dans les grands pays, ça arrive et c’est peut-être l’une des causes de la propagation de la première vague de la Pandémie de Covid-19 dans les Communautés à travers le monde.
En Haïti, ce cas peut être considéré comme un problème de sécurité nationale très sérieux avec la Pandémie de Covid-19.
La solution à ce problème, est comme adoptée dans les grands pays de l’Europe et de l’Amérique du Nord. La gestion des cadavres de Covid-19 doit être assurée par l’État, spécialement par les autorités sanitaires du Pays.
Un problème : ceux qui meurent au domicile
Maintenant en Haïti, bon nombre de fois, les gens meurent à domicile et il n’y a pas vraiment un système de surveillance épidémiologique et de prise en charge communautaire des malades de la Covid-19. Par conséquent, cela sous-entend que la situation devient très complexe pour prévenir la propagation de la Pandémie de Covid-19 dans les Communautés rurales haïtiennes, si l’Etat ne définit pas un protocole de Gestion des cadavres de Covid-19 dans une approche scientifique adaptée à la réalité socio-culturelle et anthropologique du Pays.
Normalement, une personne décédée suite à l’infection de la Covid-19 devrait être incinérée comme on fait dans les grands pays. En somme, sur le plan culturel, surtout dans les zônes rurales du pays, cette pratique n’est pas bien tolérée dans les communautés rurales et même dans les zones urbaines du Pays.