Plus d’un millier de manifestants ont parcouru les rues de la ville des Cayes pour protester contre la vie chère, l’insécurité, la pénurie de carburant et le blocage de Martissant vendredi 9 septembre 2022, lors de la troisième journée de mobilisation.
Les protestataires ont réclamé le départ du Premier ministre Ariel Henry. Ils menacent de rester dans les rues si le chef du gouvernement reste au pouvoir.
« Pote boure li ye ! », ont-ils scandé le long du parcours.
« Nous ne pouvons pas vivre dans ce pays. Le gallon de gazoline coûte actuellement 2 500 gourdes », s’est plaint un protestataire. « Nous ne pouvons pas acheter un sac de riz, ni un sac de farine. Nous ne pouvons pas vivre comme ça », a poursuivi un autre, une branche d’arbre en main.
« Nous demandons
le départ d’Ariel ! »
« Nous demandons le départ d’Ariel », a dit une jeune femme en sueur. « Le peuple ne perdra pas le combat. Nous voulons le départ d’Ariel Henry, sinon nous passerons à la phase finale. C’est le peuple qui aura le trophée », a déclaré Ricardo Bain, un militant politique autrefois proche de l’ancien président Joseph Martelly.
Des manifestants qui prenaient la direction du quartier populaire La Savane des Cayes ont complètement pillé sur leur passage « Piyay dépôt », un magasin situé à la rue Antoine Simon. Déboussolée, la propriétaire a constaté en larmes les dégâts en présence d’agents de la PNH, impuissants face aux manifestants.
Le siège social de la Caritas des Cayes a aussi été victime, une nouvelle fois, de pillage ce vendredi mouvementé. D’autres actes et tentatives de pillage ont été enregistrés jeudi 8 septembre 2022.
Des individus non identifiés ont pillé jeudi soir le marché à la rue Général Marion prolongée. Une tentative a été déjouée à la centrale électrique de l’EDH des Cayes par des agents de la PNH à Bourdet.