Haïti. L’UCREF ne peut pas grand-chose contre le blanchiment d’argent du kidnapping

Chaque fois qu’il y a un enlèvement dans un quartier de la capitale, les riverains, abandonnés à leur triste sort, dressent des barricades pour protester contre cet acte délictueux. 

Pourtant, à côté de la police qui dispose d’une cellule anti- enlèvement pour lutter contre le kidnapping, l’Unité centrale de renseignements financiers (UCREF) a aussi un rôle important à jouer en vue de freiner cette activité. 

Cet organisme créé par la loi du 21 février 2001 dont la mission principale consiste à lutter contre le blanchiment des avoirs, arrive-t-il à faire obstacle aux malfrats qui comptent bien profiter de l’argent du kidnapping ? 

Personne n’a besoin de faire la leçon aux responsables de l’UCREF. Ils n’ont pas besoin également que quelqu’un vienne leur demander de prendre leurs responsabilités. Sur une courte vidéo disponible sur le site internet de l’institution dans la rubrique media, les visiteurs peuvent lire ceci : « Les actes délictueux lucratifs n’auraient pas une extension aussi forte si la lutte contre le blanchiment des capitaux était efficace. »

Comment rendre cette lutte efficace dans le contexte actuel pour stopper les actes de kidnapping ?

Les enlèvements contre rançon se répètent à longueur de journée dans la capitale. La police ne parvient pas à libérer les victimes, même quand les lieux de séquestration sont connus de tous.

Les forces de l’ordre donnent l’impression d’être dépassées par les événements et qu’elles ne peuvent pas se mesurer aux malfrats quand ils sont chez eux, dans leurs quartiers respectifs. Là où la police a manqué à ses devoirs de mettre hors d’état de nuire la mafia du crime organisé que peut faire l’UCREF ? 

« Le blanchiment des capitaux est la phase la plus importante du crime organisé. C’est grâce à cette phase que les criminels mettent à leur disposition les fruits de leurs crimes », lit-on dans une autre vidéo sur le site de l’UCREF.

Il faut croire que l’UCREF n’a pas réussi à empêcher les criminels d’arriver à cette phase-là. Combien de sénateurs, de députés, de ministres, de présidents, de proches et d’amis de ces derniers qui, ces derniers temps, se sont enrichis facilement en dilapidant les fonds du Trésor public ? 

Combien d’autorités étatiques et de représentants du secteur privé sont soupçonnés de financer les gangs armés ? L’Unité centrale de renseignements financiers (UCREF), l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) et l’Inspection générale des finances (IGF) ont failli à leurs missions ? Faute de moyens ou manque de volonté ?

Source : Le Nouvelliste

Lien : https://lenouvelliste.com/article/234652/que-peut-faire-lucref-pour-prevenir-le-blanchiment-dargent-resultant-du-kidnapping

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