Le pouvoir haïtien a déclaré, vendredi 19 mars, l’état d’urgence dans certaines zones contrôlées par les gangs. Cet arrêté présidentiel intervient après l’opération de police menée dans un quartier de la capitale et qui, le vendredi 12 mars, a viré au fiasco avec 4 policiers tués et des armes saisies par les membres d’un gang. Le gouvernement assure que la restriction des libertés est nécessaire pour combattre cette criminalité organisée.
Quatre zones de non-droit en Haïti sont directement ciblées par l’arrêté qui annonce l’état d’urgence. Mais le secrétaire d’État à la communication Frantz Exantus confirme que la mesure s’appliquera là où la police en aura besoin.
« On ne pense pas que cela va être sur l’ensemble du territoire, mais cela peut arriver que deux ou trois bandits essayent de contrôler une portion du territoire, précise-t-il. S’il y a un problème sur le territoire où des hommes essayent de défier la police, cet endroit sera automatique déclaré « zone rouge ». À ce moment-là, les mesures qui rentrent dans le cadre de l’état d’urgence s’appliqueront pour ces zones-là. »
Des restrictions de communication
et de circulation dans les zones rouges
Il pourra donc y avoir des restrictions de communication et de circulation dans ces zones rouges. Tout cela afin de permettre l’intervention des autorités et de rétablir la sécurité, estime Frantz Exantus.
Réduire les libertés d’habitants de quartiers pauvres qui subissent déjà les violences des gangs, le secrétaire d’État assure que c’est nécessaire : « L’État entend le cri de cette population qui veut plus de sécurité, donc l’état d’urgence, c’est justement pour restaurer l’autorité de l’État, assurer la sécurité du territoire et permettre à l’ensemble des citoyens de vaquer à ses activités.»
Décrété pour un mois, cet état d’urgence ne peut être renouvelé qu’une seule fois.
Source RFI