Haïti. Les transporteurs de produits pétroliers affichent leur peur

Entre calme précaire, fermeture des écoles, tension à certains endroits, manque de tap-tap et de motos sur certains circuits à cause de la pénurie de carburant, la zone métropolitaine de Port-au-Prince a tourné au ralenti ce vendredi. La quasi majorité des stations d’essence est restée fermée, a observé Le Nouvelliste.

Pour le moment, il n’y a pas d’amélioration à l’horizon alors que la grève de l’association des chauffeurs de produits pétroliers se poursuit et que plus d’une dizaine d’associations syndicales ont annoncé le début d’un arrêt de travail lundi 25 octobre pour exiger de l’Etat des mesures pour combattre l’insécurité.

La grève de l’association des chauffeurs de produits pétroliers pour exiger de l’Etat des mesures de sécurité se poursuit, a confié au Nouvelliste en fin d’après-midi le porte-parole de cette association, Jacklyn Dupré.

« Si l’Etat haïtien ne peut pas nous dire qu’il assurera la sécurité, qu’il y aura une présence policière, comment pouvons-nous travailler ? »,

Jacklyn Dupré, porte-parole des transporteurs de produits pétroliers

« Nous nous attendions à ce que l’Etat haïtien nous informe des dispositions prises en matière de sécurité pour transporter les produits pétroliers. Jusqu’à maintenant, personne ne nous a rien dit. Nous ne pouvons pas nous livrer à la boucherie. La grève se poursuit », a-t-il dit.

Le porte-parole de cette association a indiqué avoir parlé au directeur général du BMPAD, Ignace St-Fleur, mais il n’y a pas eu de rencontre formelle. « Il nous a parlé mais il n’y a pas eu de rencontre au siège de l’association, à Carrefour. Ils disent que nous devons nous rendre à Belvil pour une rencontre. Comment pouvons- nous emprunter Martissant ? », s’est interrogé Jacklyn Dupré. 

« Nous ne sommes pas de mauvaise foi. Si l’Etat haïtien ne peut pas nous dire qu’il assurera la sécurité, qu’il y aura une présence policière, comment pouvons-nous travailler ? », s’est également demandé M. Dupré.

« Pour les mesures de sécurité, nous sommes prêts à accompagner les chauffeurs assurant le transport des produits pétroliers. »

Frantz Elbé, directeur général de la PNH

Interrogé sur ses attentes après l’installation de Frantz Elbé à la direction générale de la PNH, Jackly Dupré a rappelé que celui-ci vient à peine d’être nommé. « Elbé est arrivé hier. Qu’est-ce qu’il va pouvoir faire pour nous ? Au moins le directeur central de la police administrative (DCPA)  pouvait venir discuter avec nous à Carrefour pour nous dire ce qui sera fait. Personne n’est venu », a déploré Jacklyn Dupré.

Le nouveau directeur général a.i de la PNH, Frantz Elbé, joint par Le Nouvelliste en fin d’après-midi, a confié que la PNH est prête à accompagner les transporteurs de produits pétroliers. « Au niveau de la PNH, nous sommes prêts et attendons qu’ils soient disponibles pour les accompagner dans le transport », a-t-il dit.

« Pour les mesures de sécurité, nous sommes prêts à accompagner les chauffeurs assurant le transport des produits pétroliers, a-t-il insisté. Nous sommes prêts à discuter avec différents secteurs de la population pour améliorer les conditions de sécurité. Nous sollicitons leur collaboration », a soutenu Frantz Elbé.

En début de soirée, un tweet de la Primature a informé de la tenue d’une rencontre sur la sécurité conduite par le PM Ariel Henry. « Le Premier ministre Ariel Henry a présidé une importante réunion sur la situation sécuritaire du pays. Y ont pris part, entre autres, le DG a.i de la PNH, le numéro 1 du BINUH, le représentant résident du PNUD, ainsi que plusieurs ambassadeurs et Chefs de mission accrédités dans le pays », peut-on lire dans ce tweet.

Source : Le Nouvelliste

Lien : https://lenouvelliste.com/article/232356/haiti-jongle-avec-des-greves-et-une-penurie-de-carburant

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