La première rencontre de samedi 23 mars 2024 n’a pas permis aux membres désignés au Conseil présidentiel d’avancer sur des points importants comme les mécanismes pour le choix du président du Conseil présidentiel, le choix du Premier ministre…
Environ 15 jours après l’annonce de la démission du Premier ministre Ariel Henry, la Caricom, les acteurs politiques et de la société civile peinent à trouver la bonne formule pour rendre fonctionnel le Conseil présidentiel de transition. La première rencontre de travail de ce samedi 23 mars entre les membres désignés au Conseil n’a pas permis d’avancer vers la nomination du Conseil.
Parmi les trois points à l’ordre du jour de la rencontre de ce samedi 23 mars, seule la question du droit de vote des membres au Conseil présidentiel a été abordée et adoptée. Si la majorité a décidé que seuls les sept membres réguliers du Conseil ont le droit de vote, « René Jean-Jumeau, désigné comme observateur au Conseil par le Rassemblement pour une entente nationale (REN) menace de se retirer du processus s’il on ne lui octroie pas le droit de vote », a rapporté au Nouvelliste un des membres du Conseil présidentiel.
« Au cours de la rencontre de ce samedi nous avons travaillé aussi sur le mécanisme pour le choix du président du Conseil », a-t-il ajouté.
Après la rencontre de ce samedi, les membres du Conseil devaient rencontrer ce dimanche la Caricom afin de présenter les mécanismes pour le choix du président du Conseil présidentiel, le choix du Premier ministre et leur décision sur qui a le droit de vote au Conseil.
« On a reporté cette rencontre avec la Caricom pour lundi. On va continuer avec les discussions entre les membres désignés au Conseil présidentiel ce dimanche », a indiqué au journal notre source au Conseil.
Ce dimanche 24 mars, les conseillers présidentiels vont travailler notamment sur le mécanisme pour le choix du Premier ministre. « Nous allons commencer à évoquer des noms pour le poste de Premier ministre, entre autres », a confié au Nouvelliste notre contact au Conseil.
Selon notre source, l’attente pour le choix du représentant de Pitit Dessalines au Conseil (Emmanuel Vertilaire) leur a fait perdre environ deux semaines. « C’est pourquoi, René Jean-Jumeau, désigné comme observateur au Conseil par le Rassemblement pour une entente nationale (REN) qui avait déposé ses documents à la Caricom bien avant le représentant de Pitit Dessalines pensait qu’il était le 7e membre du Conseil », a expliqué notre source.
Le Nouvelliste a tenté en vain ce samedi d’entrer en contact avec René Jean-Jumeau pour avoir sa version des faits.
Encore une fois, la plupart des membres du Conseil présidentiel rejettent l’idée que leur nomination passe par le Premier ministre démissionnaire. À la base, la Caricom devait envoyer à Ariel Henry la liste des membres désignés au Conseil pour publication au journal Le Moniteur.
Tard dans la soirée du lundi 11 mars 2024, le Premier ministre Ariel Henry avait annoncé sa démission et celle de son gouvernement.
Dans un message préenregistré, Dr Henry avait déclaré: « Le gouvernement que je dirige s’en va immédiatement après l’installation du Conseil présidentiel de transition. Il continuera de liquider les affaires courantes jusqu’à la nomination d’un Premier ministre et d’un gouvernement », avait-il annoncé.
Environ 15 jours après, aucune date n’est arrêtée pour la nomination et l’installation des membres du Conseil présidentiel. La deuxième rencontre de ce dimanche 24 mars entre les membres désignés au Conseil devrait leur permettre de présenter un document à la Caricom sur les mécanismes pour le choix du président du Conseil présidentiel, le choix du Premier ministre et leur décision sur qui a le droit de vote au Conseil…