S’il est difficile de savoir actuellement le nombre exact de soldats et d’officiers opérationnels au sein des Forces Armées d’Haïti, le ministère de la Défense et le haut état-major de l’armée souhaitent augmenter considérablement leur effectif avant la fin de l’exercice fiscal. En ce sens, Ils ont lancé un processus de recrutement d’une nouvelle cohorte de soldats.
Dans une note publiée en fin de semaine sur le compte Facebook de la Primature, le ministère de la Défense et les Forces Armées d’Haïti avisent le public en général et les intéressés en particulier d’un nouveau processus de recrutement de candidats soldats pendant la période allant du 1er au 12 août 2024.
Les inscriptions se font en ligne sur la plateforme : forms.gle/SAUttzoUfbwaGf. Les intéressés doivent fournir au moment de l’inscription l’attestation et le relevé de notes de 9e année fondamentale; un certificat de bonne vie et mœurs délivré par la Police Nationale d’Haïti; un extrait de l’acte de naissance délivré par les Archives Nationales; une photo d’identité de date récente; une photocopie de la Carte d’Identification Nationale (CIN); une photocopie du Matricule fiscal (NIF); une lettre de motivation et une lettre de recommandation.
Pour être admis il faut : être de nationalité haïtienne; être âgé de 18 ans au moins et de 25 ans au plus; être en bonne santé physique et mentale (des examens seront requis); taille minimum femme 1m60/Taille minimum homme 1m70 et être disponible pour une formation militaire.
Contacté vendredi soir par Le Nouvelliste, le commandant en chef des FAd’H a confié au journal qu’il est plus que nécessaire pour l’armée d’augmenter son effectif. Le général Jodel Lessage souligne que ce n’est pas toujours facile de recruter dans les FAd’H. « La situation ne nous permet pas toujours de procéder à des recrutements et à la formation », a-t-il dit.
Comme dans plusieurs autres secteurs du pays, l’armée est victime également du départ des Haïtiens dans le cadre du programme communément appelé « Programme Biden ». Ensuite, il y a les bandits et l’insécurité. Selon le général Lessage, dans ce contexte la nécessité pour l’armée d’augmenter son effectif se fait sentir plus que jamais. « Le plutôt serait le mieux », a-t-il affirmé.
Le processus de recrutement au sein des FAd’H se fera graduellement par groupe de 200 ou de 300 soldats, a précisé le général. Selon les projections, a-t-il dit, à la fin de l’exercice fiscal, le ministère de la Défense et les Forces Armées d’Haïti devront recruter 1 500 hommes et femmes de troupes en plus.
Pour le moment, les Forces Armées d’Haïti comptent un peu plus d’un millier de membres. En plus d’augmenter son effectif, l’armée fait face à un sérieux problème de moyens et d’équipements. Si les autorités ont annoncé un processus de recrutement, rien n’a été dit sur le renforcement de la capacité opérationnelle de l’armée alors que depuis le le 18 juin dernier le ministre de la Défense avait exigé le général en chef des Forces armées d’Haïti à mettre l’armée en condition D, c’est-à-dire sur pied de guerre contre les groupes armés.
Lors d’une rencontre le mercredi 3 juillet dernier avec le ministre haïtien de la Défense, l’ambassadeur américain à Port-au-Prince avait évoqué le rôle des FAd’H dans le rétablissement de la sécurité dans le pays. C’est la première fois depuis la démobilisation des Forces armées d’Haïti en 1994 que les États-Unis évoquaient le rôle de l’armée dans le rétablissement de la paix en Haïti.
Le Premier contingent de policiers kenyans arrivés au pays depuis le 25 juin dernier dans la cadre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti peine à mener des opérations d’envergure contre les groupes criminels qui terrorisent la population. Comme la Police nationale et l’armée, les policiers kényans font face à un problème de moyens et d’équipements sur le terrain.
Source : Le Nouvelliste
