À l’occasion de la célébration du 218e anniversaire de la bataille de Vertières, jeudi 18 novembre au Musée du panthéon national haïtien (MUPANAH), les Forces Armées d’Haïti ont demandé au gouvernement des moyens pour lutter contre les groupes armés et rétablir la sécurité dans le pays.
Avec un char d’assaut, deux véhicules d’assaut et un hélicoptère de combat, le major Edy Marcelin a promis de « mettre fin au désordre dans deux semaines ». Le commandant en chef des FAd’H, le général Jodel Lessage, a, quant à lui, déclaré que les limitations imposées à l’armée ont une incidence directe et très néfaste sur la sécurité des Haïtiens.
Les Forces Armées d’Haïti veulent jouer un rôle dans la lutte contre les gangs armés et le rétablissement de la sécurité dans le pays. Le commandant en chef des FAd’H et le major Edy Marcelin ont profité de la cérémonie de célébration du 218e anniversaire de la bataille de Vertières, le jeudi 18 novembre pour faire entendre leur voix.
« Point n’est besoin d’être grand clerc ou un expert pour réaliser que les limitations actuelles imposées à l’armée ont une incidence directe, très néfaste sur la sécurité des Haïtiens, l’intégrité du territoire et la situation socioéconomique du pays en général », a affirmé le général en chef des Forces Armées, Jodel Lessage.
Selon le commandant en chef des FAd’H, l’armée prend l’engagement de rester proche de la population. « Ce jeudi 18 novembre 2021, nous prenons l’engagement de toujours rester près de vous, avec vous et pour vous peuple haïtien », a promis le plus haut gradé de l’armée en présence du Premier ministre, des membres du gouvernement et des membres du corps diplomatique et consulaire au MUPANAH.
« Nous sommes entourés de groupes armés et nous sommes tous prisonniers. Monsieur le Premier ministre, tout le monde souffre. Si les groupes armés n’ont pas encore exécuté un génocide c’est parce qu’ils sont encore des humains. La menace plane sur nous tous et nous devons nous mettre ensemble pour rayer ces maux », a avancé de son côté le major Edy Marcelin, maitre de cérémonie.
« Il nous faut pour redresser la sécurité au moins un char d’assaut, deux véhicules d’assaut et un hélicoptère de combat. Combien coûte un char d’assaut ? Dans deux semaines, nous mettrons fin au désordre », a promis le major des FAd’H.
« La honte nous couvre le visage devant le peuple haïtien. Nous avons honte de regarder dans les yeux les gens qui souffrent éperdument, nos jeunes filles sont violées et nous attendons de mettre fin au désordre… », a lancé le major Edy Marcelin en larmes.
Le ministre de la Défense, ministre de tutelle de l’armée, a fait savoir que la nouvelle armée est au service du développement durable du pays. « Du matériel commandé par le ministère pour permettre à l’armée d’aider à sécuriser la population ne sont malheureusement pas arrivés à destination malgré le fait qu’ils sont arrivés au pays », a déploré le Dr Enold Joseph sans donner de précision sur la nature de ce matériel ni sur le pourquoi ce matériel n’est pas arrivé à destination.
Dr Enold Joseph, ministre de la Défense
Selon le Dr Enold Joseph, ce sont les militaires qui, ces derniers jours, sont allés chercher les produits pétroliers à Varreux. « Ils ont accompagné aussi des chauffeurs civils pour aller au terminal pétrolier de Varreux. Le carburant a été distribué dans des institutions et dans des hôpitaux, ce qui nous a permis de sauver des vies… », s’est-il félicité.
Le ministre de la Défense a appelé la diaspora à aider les Forces Armées d’Haïti à trouver des équipements pour accompagner la police nationale dans la lutte contre l’insécurité dans le pays. « Mwen pa kwè nou ka kite peyi nou an rive nan eta li ye a pou bandi ap kòmande peyi a », s’est insurgé le ministre de la Défense. Il a annoncé le début de formation et d’entrainement d’une nouvelle cohorte de soldats en décembre de cette année à la base militaire Anacaona à Léogâne.
Source : Le Nouvelliste