L’enquête sur l’assassinat du président d’Haïti, Jovenel Moïse, prend un nouveau tournant. Selon des politiciens locaux et un informateur auquel El Tiempo avait accès, les preuves montreraient que les anciens militaires colombiens sont arrivés à la maison présidentielle une heure après l’assassinat du président.
En effet, des sources judiciaires sur l’île ont confirmé que deux membres du réseau de sécurité du président font l’objet d’une enquête dans cette affaire, qui bénéficiera du soutien des autorités colombiennes qui se rendront en Haïti dans les prochaines heures.
El Tiempo a contacté un informateur sur l’île, qui assure que, selon les caméras de sécurité, le président a été assassiné à 1 heure du matin le mercredi 7 juin.
D’autres images ont enregistré l’arrivée des ex-militaires colombiens et de deux Haïtiens. Cela se serait produit entre 2 h 30 et 2 h 40 du matin.
« Cela signifie qu’ils seraient arrivés une heure et demie après le crime contre le président », a déclaré la source. Et il a ajouté que, pour leur défense, les Colombiens demandent qu’il soit révélé que ce sont eux qui ont emmené la première dame à l’hôpital.
Si cette version était vraie, ils n’auraient pas participé à la torture* ou à l’assassinat du Président d’Haïti.
En fait, ils prétendent avoir ramené la fille du président à sa résidence pour récupérer des vêtements et quitter les lieux. Selon les témoignages de certains des ex-détenus militaires, ils ont été embauchés pour assurer la protection des quartiers réservés de Port-au-Prince contre des gangs de ravisseurs.
Source : El Tiempo (Colombie)
*Un autre gros titre d’El Tiempo fait état de tortures dont aurait été victime Jovenel Moïse avant d’être abattu.
L’interpellation des Colombiens par la foule dans certains quartiers où ils s’étaient réfugiés :
