Haïti. La relance économique doit marcher de pair avec le rétablissement de la sécurité 

L’économie a été au cœur de l’actualité ces derniers temps.

L’économie a été au cœur de l’actualité ces derniers temps. D’abord, il a eu, le lundi 16 décembre, la cérémonie virtuelle du lancement du rapport d’évaluation rapide de l’impact de la crise en Haïti (RCIA). Une cérémonie qui a rassemblé des membres du gouvernement, des représentants de la Banque mondiale, de la BID, de l’Union européenne, du système des Nations unies, des représentants d’associations patronales. 

Selon les estimations, Haïti aura besoin de 1.3 milliard de dollars pour relancer son économie, mise à genou par l’insécurité et des catastrophes naturelles successives.

En attendant de savoir d’où viendra cette somme, l’Etat haïtien tente de supporter des acteurs du secteur économique décapitalisés par la crise. 

Le ministre de l’Économie et des Finances, Alfred Métellus, annonce que le gouvernement va lancer un programme de soutien aux micro, petites et moyennes entreprises vandalisées dans la zone métropolitaine pour un montant de US $ 7 millions.  En parallèle, le MEF entend lancer deux programmes de soutien aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans deux régions du pays. L’un au Nord et l’autre au Sud. 

Parallèlement, selon une note de la primature, le Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, a procédé, jeudi, à la remise de 140 chèques à des représentants de micros, petites et moyennes entreprises (MPME) identifiées à travers les différents départements du pays.

Destiné à 250 MPME, ce programme supporté par le Fonds monétaire international (FMI) vise à renforcer la capacité de ces entreprises à surmonter les difficultés économiques actuelles et à contribuer à la relance de leurs activités.

Si d’un côté les autorités haïtiennes de concert avec les bailleurs de fonds manifestent une certaine volonté pour relancer l’économie du pays, d’un autre côté, la dégradation des conditions sécuritaires continuent d’envoyer de mauvais signaux aux acteurs économiques. L’incendie ce mois de l’hôpital Bernard Mevs en est un. A ce dernier exploit des gangs, on peut ajouter l’occupation des routes nationales par les bandits et la suspension des vols commerciaux vers Haïti. 

Les inquiétudes du secteur privé des affaires par rapport à la gouvernance du pays ont été exprimées au gouvernement dans une lettre ouverte de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ouest (CCIO) en date du 18 décembre 2024. 

Il n’est pas interdit au gouvernement et à ses partenaires de rêver de relancer l’économie, mais ils doivent savoir que mettre les bandits hors d’état de nuire est la priorité. Sinon on risque de continuer à jeter de l’argent par la fenêtre. 

Source : Le Nouvelliste (Jean Pharès Jérôme)

Lien : https://lenouvelliste.com/article/252228/la-relance-economique-doit-marcher-de-pair-avec-le-retablissement-de-la-securite

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