Haïti. La feuille de route du gouvernement de Garry Conille

Une semaine après sa nomination, Garry Conille n’est pas encore parvenu à former son gouvernement. Si le rétablissement de la sécurité dans le pays est le point central de la feuille de route du nouveau chef de la Primature, selon l’accord du 3 avril, beaucoup d’autres chantiers attendent l’équipe gouvernementale de transition qui peine à voir le jour…

Nommé Premier ministre le 29 mai dernier, Garry Conille poursuit les discussions avec les membres du Conseil présidentiel de la transition sur la formation du cabinet ministériel. Parmi les points en négociation, réduction de la taille du gouvernement et le chef de la Primature exigerait le choix exclusif des ministres dans quatre ministères régaliens à savoir les ministères de l’Économie et des Finances, Justice et sécurité publique, les Affaires étrangères, Intérieur et les Collectivités territoriales, a confié au Nouvelliste un proche de Garry Conille.

Parallèlement aux négociations sur la formation du cabinet ministériel, selon les grandes lignes de la feuille de route de la transition définies dans l’accord du 3 avril, « le Premier ministre conduit la politique du gouvernement qui est principalement de créer les conditions pour organiser des élections démocratiques, inclusives et transparentes pour transmettre le pouvoir à des autorités élues légitimes. »

Le nouveau gouvernement, précise l’accord du 3 avril, doit « rétablir les conditions de sécurité publique et définir avec les partenaires internationaux les conditions d’un soutien efficace aux forces de sécurité haïtiennes, dans le respect de la souveraineté nationale ; rétablir et assainir les institutions de l’État et mettre en œuvre les réformes transitionnelles nécessaires y compris en matière de lutte contre la corruption et l’impunité ; mettre en place le Conseil Électoral Provisoire en accord avec le Conseil Présidentiel… »

Garry Conille et son gouvernement doivent aussi prendre « des mesures exceptionnelles pour relancer l’économie, améliorer l’offre de services de base, combattre l’insécurité alimentaire entre autres ; créer une commission Justice, Vérité, Réparation ; amender la loi portant formation, fonctionnement et financement des partis politiques », détaille l’accord du 3 avril. 

« Dans le cadre de sa mission, le gouvernement initiera le processus de redressement de l’administration publique, garantira le fonctionnement des institutions juridictionnelles, relancera la vie économique et sociale, établira et maintiendra un climat de paix sociale propice à la tenue de la Conférence nationale et des élections générales », précise l’accord du 3 avril qui n’est pas encore publié dans le journal officiel Le Moniteur. 

Le gouvernement de transition doit aussi chercher à « accroître l’efficacité de la mobilisation des ressources pour renforcer l’autonomie financière de l’État en menant une lutte vigoureuse contre la contrebande. Il doit mobiliser les moyens pour répondre dans l’urgence à certains besoins de base de la population en termes de prestation de services publics comme : les services de santé et d’hygiène publiques, les services éducatifs et les services agricoles », lit-on dans l’accord du 3 avril. 

On est encore loin de tout cela puisque Garry Conille n’a même pas encore de gouvernement. Dans une note publiée mardi, le Conseil présidentiel de transition a informé avoir tenu une séance de travail avec le Premier ministre Garry Conille à la Villa d’Accueil sur la formation du gouvernement.

Source : Le Nouvelliste

Lien : https://lenouvelliste.com/article/248513/la-feuille-de-route-du-gouvernement-de-garry-conille

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