Haïti. Ketleen Florestal annonce une prise en main de la Direction générale des impôts

La ministre de l’Économie et des Finances, Ketleen Florestal, a pris en main la Direction générale des impôts (DGI), annoncé la satisfaction de certaines revendications des employés ayant fait la grève récemment et lâché l’actuel directeur général, Jean Emmanuel Casseus.

« Je promets de diriger avec sérieux la DGI. Maintenant, je le fais de manière directe avec un directeur », a dit la ministre au Nouvelliste, à Washington, vendredi 25 octobre 2024.

On change le DG ? « Je l’espère », a répondu au journal Ketleen Florestal, avant de confier que cela ne dépend pas d’elle uniquement. « C’est à la dernière minute qu’il a voulu montrer qu’il est là. Les employés ont exprimé clairement leur ras le bol de lui et ne veulent pas qu’il mette les pieds à la DGI. Les employés de la DGI ont été laissés pour compte (…) De ce que moi j’ai vu, je ne vois pas comment une collaboration avec moi serait possible non plus », a confié sans ambages la ministre de l’Économie et des Finances.

Il y avait une frustration de tous les employés de la DGI qui se sont sentis laissés pour compte pendant trop longtemps. Ils n’avaient pas d’outils de travail. Ils pensent qu’ils ont été laissés de côté dans la distribution de bénéfices, particulièrement, ce que nous avons constaté, a dit la ministre, qui a évoqué la disparité dans la distribution de bénéfices.

« La majorité des cadres ont reçu une bagatelle, des montants vraiment faibles alors que la superstructure a reçu des millions de gourdes. Nous avons pris l’initiative de corriger cela immédiatement », a révélé Ketleen Florestal, qui a indiqué que les membres du personnel ayant un salaire inférieur à 32 500 gourdes ont reçu un appui financier pour ce début d’exercice de 50 000 gourdes.

« Ce n’est pas le montant que l’on va donner à tous les employés. C’est pour réparer ce que nous considérons qui avait été inacceptable et une injustice pendant que nous nous penchons sur une grille pour l’octroi de ces bénéfices qu’on appelle Ti kat », a expliqué Ketleen Florestal. Il y a des choses qui sont envisagées à partir du budget de la DGI, a-t-elle poursuivi avant de tracer une limite. « Il n’y a aucune entité dans la fonction publique qui a un salaire de 100 000 gourdes, qui a une carte de débit de 75 000 gourdes », a soutenu la ministre.

La grève à la DGI est terminée ? « Si les employées de la DGI honorent leur part de la négociation, oui »,  a répondu Ketleen Florestal au  Nouvelliste. « J’honore ce que j’ai promis Ils ont demandé certaines choses que je ne peux pas donner. Je serais en train de vous mentir si je vous disais que je peux le leur donner. Ce que j’ai promis est déjà en exécution », a-t-elle poursuivi, ajoutant que d’autres dispositions sont en préparation pour exécution. Elle a évoqué la formation et a déploré le manque de moyens pour des services comme la direction du domaine et de l’enregistrement qui sont essentiels pour le secteur privé, pour faire des transactions financières.

« Il y a un battement de 30 000 dossiers depuis 2018 et ces directions se plaignent de n’avoir pas eu de registre. Pour moi, c’est inacceptable », a-t-elle soutenu, précisant qu’au niveau de la formation, des discussions sont en cours avec Experts France. Beaucoup de vérificateurs sont partis, a fait savoir Ketleen Florestal. Sur l’impact de la grève, la ministre de l’Économie et des Finances a assuré qu’il s’agit, dans le cas de la DGI, de recettes dont la collecte a été seulement différée.

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