La décision du juge fédéral Loren AliKhan d’ordonner la suspension du gel des programmes d’aides fédéraux, lundi 28 janvier 2025, n’offre qu’un répit.
La décision du juge fédéral Loren AliKhan d’ordonner la suspension du gel des programmes d’aides fédéraux, lundi 28 janvier 2025, n’offre qu’un répit. Le juge a décrit cette décision qui expire le 3 février, comme un « bref sursis administratif » destiné à maintenir le statu quo pendant que le litige se poursuit.
« Je pense qu’il y a le spectre d’un préjudice irréparable », a déclaré M. AliKhan, nommé par le président Joe Biden, président ayant signé le dernier budget qui court jusqu’en mars.
Au moment où l’on cherche à comprendre et déterminer l’ampleur de cette décision, une source proche des dossiers de santé publique a déjà posé un mot sur ce gel et ses conséquences : catastrophique. Le gel de l’aide est « catastrophique », a soutenu notre source avant d’offrir l’explication.
« Il y a en Haïti des patients sidéens et tuberculeux qui ont besoin quotidiennement de médicaments. Sinon, ils risquent d’avoir des germes résistants aux traitements. Les souches résistantes nécessitent plus de médicaments, beaucoup plus d’argent. Et le risque de décès est plus élevé », a dit notre source.
Quid de la coopération
sécuritaire et le gel de l’aide ?
Des experts en maintien de l’ordre, engagés par le gouvernement américain pour aider Haïti à lutter contre des gangs armés violents, figurent parmi les premières victimes d’un gel de 90 jours de presque toutes les aides étrangères, imposé par l’administration Trump, a rapporte le Miami Herald en milieu de journée.
Plusieurs “experts thématiques”, recrutés sous l’administration Biden pour soutenir la mission de sécurité multinationale dirigée par le Kenya et la Police nationale haïtienne, ont été informés par courriel lundi qu’ils étaient mis en congé sans solde jusqu’à nouvel ordre, ont confirmé plusieurs sources au Miami Herald.
Ces mises à pied font partie d’une série de licenciements touchant l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et le Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression, une agence du Département d’État qui aide à professionnaliser et renforcer les opérations policières à travers le monde, ainsi qu’à lutter contre le trafic de drogue.
L’Amérique d’abord
et le retrait de l’OMS ?
Le président Trump a ordonné le retrait de son pays de l’organisation mondiale de la santé (OMS). L’Organisation mondiale de la santé (OMS), sans détour, dit qu’elle « regrette » la décision du président américain, Donald Trump, de retirer les États-Unis de l’organisation et espère qu’il va revenir sur son décret signé lundi quelques heures après son investiture.
« L’OMS nous a escroqués », a accusé le républicain en signant ce décret, justifiant ce retrait par l’écart des contributions financières américaines et chinoises.
Levée de bouclier
des démocrates contre le gel
Le leader démocrate du Sénat Chuck Schumer (D-NY) a publié ce mardi 28 janvier la déclaration suivante sur la récente décision de l’administration Trump de geler toutes les subventions fédérales :
« Encore plus d’anarchie et de chaos en Amérique alors que l’administration de Donald Trump désobéit de manière flagrante à la loi en bloquant pratiquement tous les fonds vitaux qui soutiennent des programmes dans chaque communauté à travers le pays. Si cela continue, le peuple américain en paiera le prix fort », peut-on lire dans cette déclaration.
Ils disent que ce n’est que temporaire, mais personne ne devrait le croire. Donald Trump doit ordonner à son administration de faire marche arrière immédiatement et l’argent des contribuables doit être distribué au peuple.
« Le Congrès a approuvé ces investissements et ils ne sont pas facultatifs ; ils sont la loi. Ces subventions aident les habitants des États rouges et des États bleus, soutiennent les familles, aident les parents à élever leurs enfants et conduisent à des communautés plus fortes. »
« L’administration de Donald Trump met en péril des milliards et des milliards de subventions communautaires et de soutien financier qui aident des millions de personnes à travers le pays. Cela se traduira par des salaires et des loyers manqués et tout ce qui se trouve entre les deux : le chaos pour tout, des universités aux organismes de bienfaisance à but non lucratif », a-t-il indiqué.
Après l’expiration du budget en cours, qui expire en mars 2025, l’administration Trump aura les coudées franches pour avancer avec sa politique fiscale.
Source : Le Nouvelliste
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