Haïti. Fritz Alphonse Jean et Marco Rubio ont échangé sur la crise sécuritaire

Le président du Conseil présidentiel de transition Fritz Alphonse Jean et le secrétaire d’État américain Marco Rubio se sont rencontrés mercredi 26 mars à la Jamaïque.

Le président du Conseil présidentiel de transition Fritz Alphonse Jean et le secrétaire d’État américain Marco Rubio se sont rencontrés mercredi 26 mars à la Jamaïque. À cette occasion, la situation sécuritaire en Haïti a été au centre des échanges.

Le chef de la diplomatie américaine a publié sur son compte X deux photos de la rencontre avec le président du CPT.

« Les États-Unis condamnent la violence persistante des gangs en Haïti. Je me suis entretenu avec le président du Conseil présidentiel de transition, M. Jean, au sujet de la situation sécuritaire à Port-au-Prince. Les États-Unis sont reconnaissants du courage de la Police nationale haïtienne et du personnel international qui œuvrent à la stabilisation d’Haïti », a-t-il écrit sur X.

Sa publication a été reprise par le compte X du président Fritz Alphonse Jean. « Je me suis entretenu avec le Secrétaire d’État américain Marco Rubio sur la crise sécuritaire en Haïti . Les États-Unis condamnent la violence des gangs et saluent le courage de la PNH et du personnel international engagé pour la stabilisation du pays. La coopération régionale est essentielle pour rétablir la paix », peut-on lire sur le compte du président du CPT.

En plus du président du CPT, Marco s’est entretenu avec des chefs d’État de la Caricom où le dossier d’Haïti a figuré dans l’agenda des échanges. Dans le cadre de sa première visite officielle dans les Caraïbes anglophones, Rubio cherche à recueillir les avis des dirigeants du bloc régional de 15 membres, connu sous le nom de CARICOM, sur la situation instable en Haïti, que Holness a décrite comme une menace pour la sécurité régionale.

S’exprimant après une réunion de haut niveau avec le secrétaire d’État Marco Rubio, le premier ministre de la Jamaïque Andrew Holness a appelé à une augmentation rapide du nombre de policiers et de l’équipement de la Police nationale d’Haïti (PNH) afin de lutter contre des gangs. Ces derniers jours, les gangs sont sur le point de prendre le contrôle de la capitale.

En fin de compte, c’est à la PNH de « prendre en charge les gangs », a-t-il déclaré. « La situation actuelle de maintien n’avance pas nécessairement les choses comme nous le souhaiterions tous. »

Il reste à voir dans quelle mesure les opinions de Holness et d’autres dirigeants caribéens pèseront sur l’administration Trump. Mais Rubio, conscient que la mission multinationale de sécurité dirigée par le Kenya n’est pas suffisamment importante pour affronter les gangs lourdement armés, tente de mobiliser un soutien régional pour obtenir des financements qui permettraient d’élargir la mission.

Mercredi matin, rapporte le Miami Herald, quatre membres démocrates du Congrès américain ont envoyé une lettre à Rubio, l’exhortant à faire de la crise humanitaire et sécuritaire en Haïti une priorité lors de sa tournée caribéenne, qui inclut aussi des étapes au Guyana et au Suriname jeudi.

« Avec des gangs violents causant des souffrances humaines inimaginables en Haïti, et des répercussions sur la stabilité régionale ainsi que sur les communautés haïtiano-américaines, les États-Unis ne peuvent pas se permettre de passer à côté de l’opportunité de promouvoir un soutien régional à une solution dirigée par les Haïtiens », indique la lettre.

Elle est signée par les représentants Gregory Meeks (New York), Sheila Cherfilus-McCormick (Floride) et les sénateurs Jeanne Shaheen (Missouri) et Cory Booker (New Jersey).

Les quatre élus ont également évoqué les récentes coupes dans le financement américain, y compris le démantèlement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

Ils ont qualifié ces coupes de « cadeau offert aux gangs violents » qui exploitent l’instabilité politique depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.

« Nous vous exhortons à profiter de ce voyage dans les Caraïbes pour expliquer comment les États-Unis et le département d’État que vous dirigez vont mobiliser la communauté internationale afin d’allouer les ressources nécessaires pour stopper les gangs et leurs complices parmi les élites, et aider à soulager les souffrances humaines en Haïti », ont-ils écrit.

« Les États-Unis ne peuvent pas rester en marge d’une crise de cette ampleur dans notre propre région. Ne pas agir risque d’aggraver la crise humanitaire jusqu’à ce que les gangs contrôlent l’intégralité de la capitale, forçant les États-Unis et leurs partenaires régionaux à répondre à une migration massive. »

Source : Le Nouvelliste

Lien : https://lenouvelliste.com/article/254619/fritz-alphonse-jean-et-marco-rubio-ont-echange-sur-la-crise-securitaire-en-haiti

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