Le gouvernement haïtien, appuyé par des partenaires internationaux, dont la BID, la Banque mondiale, l’Union européenne, a pris le leadership de l’évaluation de l’impact de la crise multiforme à laquelle Haïti est confrontée depuis 2021 en vue de déboucher sur un plan d’investissement interne et externe bien coordonné, a appris Le Nouvelliste.
« Nous avons insisté pour que ce soit le gouvernement haïtien qui conduise le processus. A notre arrivée, nous avons trouvé l’entente pour conduire cette évaluation. Nous avons défini les modalités pour que tout le gouvernement y participe. Nous faisons l’analyse qui va déboucher sur le plan d’investissement. Le travail a été fait avec des partenaires internationaux. Nous n’avons pas voulu avoir des chiffres biaisés pour qu’on sache, à la table des bailleurs, qu’il s’agit d’une évaluation objective », a confié au journal la ministre de l’Économie et des Finances, Ketleen Florestal, en marge de son intervention à une conférence sur le développement d’Haïti à la BID, mardi 10 septembre 2024.
L’évaluation prend en compte l’impact de la crise sur le secteur économique, les infrastructures, la santé, l’éducation, la justice, les services sociaux, les entreprises privées, entre autres. « Un costing (coût ndlr) a été effectué. Cela permettra de mieux préparer, pas seulement pour cet exercice fiscal (2024-2025) mais aussi pour après. C’est un document qui sera utile au prochain gouvernement, fournira des idées sur le plan d’investissement en vue de déterminer ce qui peut apporter de la croissance, des réponses aux besoins de la population », a expliqué Mme Florestal, qui a rappelé plus de deux fois que pour le gouvernement, « la priorité, c’est la sécurité ».
Pour la ministre de l’Économie et des Finances, quand la sécurité sera rétablie et que les personnes et les biens pourront circuler sans contrainte sur tout le territoire, « les prix vont baisser et beaucoup de gens retireront des revenus de leurs propres activités ». Le gouvernement s’assure que la PNH, les FAD’H, la justice disposent d’assez d’argent pour effectuer leur travail, a poursuivi Ketleen Florestal.
Source : Le Nouvelliste