Les conseillers présidentiels Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin sont convoqués par le juge d’instruction Benjamin Felismé qui enquête sur le dossier de corruption à la BNC.
Les conseillers présidentiels Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin sont convoqués par le juge d’instruction Benjamin Felismé qui enquête sur le dossier de corruption à la BNC. Selon plusieurs sources judiciaires, le juge a émis des mandats de comparution à des dates différentes de ce mois de décembre pour chaque conseiller.
L’un des avocats des conseillers présidentiels a confirmé au Nouvelliste que son cabinet a effectivement reçu une convocation.
« Je n’ai pas encore vu le mandat de comparution, mais notre cabinet a reçu la convocation du juge d’instruction pour le 11 décembre », a confié au Nouvelliste l’avocat d’un des conseillers impliqués dans le scandale de corruption présumée de la BNC.
Deux sources judiciaires ont indiqué au Nouvelliste qu’outre les trois conseillers, le juge d’instruction a aussi convoqué l’ancien président du Conseil d’administration de la BNC, Raoul Pierre-Louis, qui avait accusé Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin de lui avoir exigé 100 millions de gourdes pour son maintien à la tête de la Banque nationale de crédit.
Le juge d’instruction Benjamin Felismé, selon ce qu’a confié le week-end écoulé au Nouvelliste un membre du CPT, avait déjà invité à son cabinet, le 19 novembre dernier, le conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles. Les avocats de ce dernier auraient écrit au magistrat pour l’aviser qu’il n’est pas compétent pour inviter un « président de la République », rapporte une source.
Contacté samedi dernier par Le Nouvelliste, le conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles n’a voulu ni confirmer ni infirmer s’il avait été invité par le juge d’instruction en charge du dossier de scandale de corruption à la BNC.
Les conseillers impliqués dans le scandale de corruption ont toujours clamé leur innocence. Ils soutiennent que le juge d’instruction n’a pas la compétence pour les entendre dans le cadre de cette affaire étant donné qu’ils ont le statut de « présidents de la République ».
Le Conseil présidentiel de transition a subi beaucoup de pressions tant du côté de certains membres de la communauté internationale que du côté de certains acteurs haïtiens. Ils veulent tous que le CPT écarte les trois membres impliqués dans le scandale de corruption de la BNC ou qu’ils remettent leur démission. Ce que le CTP refuse de faire, estimant que le Conseil n’a pas de cadre légal pour écarter un de ses membres.
Source : Le Nouvelliste