Un minibus de transport en commun, rempli de passagers, a été criblé de balles, l’après-midi du lundi 9 décembre 2024, sur la route nationale numéro 1, au niveau de Délugé (Montrouis) occasionnant un accident tragique.
« Les dégâts humains sont déplorables », a déclaré le président du Syndicat des chauffeurs et des propriétaires de véhicules du bas Artibonite (SCPVBA), Murat Augustin, qui confirme le drame au journal.
Assurant le trajet Saint-Marc-Port-au-Prince, le bus a été la cible de rafales d’armes automatiques, dans l’environnement de la station pétrolière Stop-Over, avant d’être renversé à l’entrée des entreprises Moulin sur Mer, du fait que le conducteur, Jean Reynald, a été atteint d’un projectile mortel.
Dans l’immédiat, « trois corps sans vie ont été constatés », selon les premiers renseignements du porte-parole du SCPVBA, Alix Duverger, qui reprend aussi les affirmations des témoins trouvés sur place, selon lesquels, « 5 autres personnes ont rendu leur dernier soupir pendant qu’on tentait de les amener à une clinique de la zone. »
Une patrouille policière s’est rendue sur les lieux du crime, avons-nous appris d’un notable de la commune de Montrouis, souhaitant garder l’anonymat.
Sur les 18 passagers, « seulement deux sont blessés légèrement », a fait remarquer Alix Duverger, soulignant que « les passagers qui ne sont pas morts sont, pour la plupart grièvement blessés. »
La majorité des blessés ont été transportées à l’Hôpital de Pierre Payen où « le personnel médical multiplie ses efforts pour tenter de sauver des vies », nous a confié un médecin, admettant « la complication des cas et les faiblesses de nos centres hospitaliers. »
L’insécurité chronique s’impose sur la route nationale numéro un depuis des années. Les conflits terriens joints aux postes de péages illégaux érigés par des gangs sont des facteurs majeurs qui menacent quotidiennement la vie des passagers.
Source : Le Nouvelliste