Dans une correspondance adressée au président Joe Biden le 19 décembre dernier, six membres du Congrès ont exprimé leur préoccupation sur la crise que traverse Haïti.
Dans une correspondance adressée au président Joe Biden le 19 décembre dernier, six membres du Congrès ont exprimé leur préoccupation sur la crise que traverse Haïti. Ces parlementaires ont questionné le support des États-Unis au Premier ministre Ariel Henry alors que ce dernier ne semble prendre des dispositions concrètes pour un retour à l’ordre constitutionnel. Dans cette correspondance, les congressmen se sont également alarmés de la dégradation des conditions sécuritaires dans le pays.
Ils ont appelé l’administration Biden à adopter des sanctions à l’encontre des membres de l’élite haïtienne en collusion avec les gangs. Les signataires de cette correspondance, Edward J. Markey et Elizabeth Warren du Massachusetts ; Bernard Sanders, du Vermont ; Raphael Warnock, de Géorgie ; John Hickenlooper, du Colorado, et Chris Van Hollen, du Maryland, ont dénoncé un flux d’armes vers Haïti en provenance de la République dominicaine.
« Quelles mesures supplémentaires prendrez-vous pour arrêter le flux d’armes lourdes et de munitions vers Haïti en provenance des États-Unis et via la République dominicaine », ont-ils exhorté au locataire de la Maison-Blanche.
Des allégations auxquelles la République dominicaine n’a pas tardé à réagir. L’ambassadrice dominicaine aux États-Unis, Sonia Guzmán, a adressé une correspondance aux parlementaires susmentionnés. Dans cette lettre envoyée le 2 janvier, la diplomate a qualifié d’injuste les allégations des parlementaires.
« Il est injuste d’accuser le gouvernement dominicain d’être responsable du trafic d’armes, en raison de son engagement de solidarité sociale, économique et humanitaire avec le pays voisin », a écrit Sonia Guzmán.
Dans sa lettre, l’ambassadeur Guzman a souligné que la répression du trafic d’armes constitue un engagement fort de la part de son pays. Car, avance-t-elle, ce fléau contribue à générer une violence et une instabilité qui compromettent la paix, le développement économique et la coexistence harmonieuse de la République dominicaine et d’Haïti. Elle a précisé que sous l’administration du président Luis Abinader, le gouvernement a renforcé (à travers des décrets, des lois et des règlements) ses institutions et favorisé les capacités de lutte contre le trafic illégal d’armes.
Source : Le Nouvelliste