Haïti. Des députés demandent à la France d’intervenir

Le Groupe d’amitié France-Haïti a adressé à Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, un courrier concernant la situation en Haïti. 

Frantz Gumbs, député des Îles du Nord, Eléonore Caroit, députée des Français établis à l’étranger, Olivier Serva, député de la Guadeloupe, Marcelin Nadeau, député de la Martinique, ont écrit au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères pour le sensibiliser à la situation en Haïti en établissant pour lui une sorte de feuille de route.

Ils oublient, dans cet élan de générosité, sans doute, que cette situation est une affaire intérieure à une République farouchement indépendante… surtout de son ancien colonisateur — et semble-t-il objet de tous les maux du pays en refusant de réparer — qu’est la France. Ceci à juste raison : pas la peine de dupliquer en Haïti ce que les Africains reprochent à la France depuis cinquante ans : se mêler de tout.

De plus, Jimmy Cherizié, dit « Barbecue », chef de gang particulièrement influent en ce moment à Port-au-Prince — et puissamment armé –, a bien dit qu’il n’accepterait aucune ingérence d’Etats étrangers — dont les Etat-Unis et la France — non plus que de la CARICOM pour imposer « au peuple haïtien » quelque gouvernance que ce soit.

Enfin, comme lors des précédents événements, on sait que, malheureusement, toute aide matérielle — et encore plus financière — n’ira pas vers les populations haïtiennes mais dans les poches des politiques et des chefs de gangs. Quand à rétablir une administration… qui n’a jamais réellement existé et fonctionne assez bien pour l’intérêt de quelques-uns, ceci de tout temps, c’est une gageure.

Le courrier à Sébastien Séjourné :

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