Les chefs de gouvernement de la Caricom ont salué la « suggestion » du Premier ministre d’Haïti, Ariel Henry, selon laquelle la Communauté « pourrait aider à faciliter le dialogue, à lutter contre l’insécurité, à construire la démocratie, à organiser les élections, à former la police et à faciliter l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse », selon un communiqué rendu public à l’issue de la 33e réunion interministérielle.
Les chefs de gouvernement ont souligné l’importance d’assurer la bonne gouvernance et le respect de l’État de droit et des droits de l’homme, tels qu’énoncés dans la Charte de la société civile de la Caricom, et ont souligné l’importance d’inclure la société civile dans le processus de dialogue, peut-on lire dans ce communiqué, soulignant que les chefs de gouvernement ont demandé des directives claires au gouvernement d’Haïti concernant l’assistance requise et, à cet égard, ont convenu de la création d’une équipe de la Caricom pour assurer l’interface avec ses homologues haïtiens et avec la communauté internationale.
Les chefs de gouvernement, selon ce communiqué de la Caricom, « ont reçu une présentation sur la situation en Haïti du Premier ministre par intérim, l’honorable Ariel Henry ».
« Le Premier ministre a souligné que la démocratie est en déclin, que les institutions sont dysfonctionnelles et s’effondrent. Il a évoqué la nécessité de restaurer la démocratie et le cadre constitutionnel par le biais d’élections, de lutter contre l’insécurité et de jeter les bases d’un développement futur », selon ce communiqué.
Les chefs de gouvernement se sont dit préoccupés par l’impasse politique prolongée, la crise humanitaire en cours et l’insécurité croissante, ainsi que les répercussions pour la région de l’escalade de l’instabilité, a indiqué le communiqué de la Caricom.
Début février, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) avait proposé à différents acteurs de jouer un rôle de médiateur en vue de parvenir à une résolution consensuelle de la crise haïtienne.
La secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, via son représentant, Emmanuel Adjovi, a fait part de cette proposition aux concernés.
Pour le moment, il n’y a pas de communication officielle sur les avancées ou non après cette proposition. Entre-temps, le PM Ariel Henry et ses alliés restent sur un échec lors de discussions avec des représentants de l’accord de Montana à cause d’un problème de ponctualité.
Dans la presse, les concernés se sont rejetés le blâme en raison de cet échec sur fond d’aggravation de l’insécurité, de la flambée des prix et du désespoir au sein de la population quant à la volonté réelle des protagonistes de la crise à y trouver une issue.
Source : Le Nouvelliste