Parce que la majorité décisionnelle au Conseil présidentiel est de cinq membres sur sept, aucune décision ou résolution ne peut être adoptée sans le consentement des trois conseillers présidentiels accusés de corruption dans l’affaire de la BNC.
Parce que la majorité décisionnelle au Conseil présidentiel est de cinq membres sur sept, aucune décision ou résolution ne peut être adoptée sans le consentement des trois conseillers présidentiels accusés de corruption dans l’affaire de la BNC. Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire se sont donc opposés à une résolution du CPT devant faire la lumière sur ce scandale, a confié au nouvelliste un membre du CPT.
Dans cette proposition de résolution, dont Le Nouvelliste a eu copie, il est écrit : « Le pays traverse depuis quelque temps une crise multidimensionnelle à laquelle le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) est appelé à y apporter les réponses adéquates. Cependant, les allégations de corruption contre trois (3) membres du Conseil affectent l’image et la crédibilité de tout le CPT. »
Le document souligne que « plusieurs secteurs, tant de la vie nationale qu’internationale, ont ouvertement manifesté leurs préoccupations et attendent une prise de position formelle du Conseil sur cette question. »
« Face à cette délicate situation, les membres du CPT se sont réunis et ont décidé : i. Les quatre (4) autres membres votant vont travailler pour faire la lumière sur ce qui s’est passé avec l’appui d’un Conseiller technique.
ii. Les conseillers présidents avec droit de vote s’engagent à remettre en question les dispositions de la résolution du 7 mai 2024 relative à la prise des grandes décisions, concernant la participation des conseillers Smith AUGUSTIN et Louis Gérald GILLES dans la présidence tournante. »
Il faut souligner à ce niveau que la proposition de résolution n’a pas mentionné le nom du conseiller présidentiel Emmanuel Vertilaire même si au départ elle avait indiqué que les allégations de corruption contre trois membres du Conseil affectent l’image et la crédibilité de tout le CPT.
« En attendant les résultats de l’enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), les décisions et mesures conservatoires prises par le CPT restent et demeurent en vigueur », suggère la proposition de résolution.
Un conseiller présidentiel a rapporté au Nouvelliste que les trois conseillers accusés de corruption se sont opposés à cette résolution qui n’a pas pu être adoptée au Conseil.
Il y a environ un mois, le président du conseil d’administration de la BNC, Pascal Raoul Pierre Louis (limogé), avait écrit au Premier ministre Garry Conille pour dénoncer ces trois conseillers qui, selon M. Pierre Louis, avaient « exigé un paiement de 100 millions de gourdes » pour le maintenir à son poste de président de la Banque Nationale de Crédit.
Source : Le Nouvelliste