Le gouvernement d’Haïti envisage, à la suite d’un Conseil des ministres tenu lundi 31 mai, de renouveler et d’étendre au-delà de huit jours l’état d’urgence sanitaire, à la suite des recommandations de la cellule scientifique, a confié au journal Le Nouvelliste le Premier ministre a.i Claude Joseph.
« Il y a nécessité, tel que décidé en Conseil des ministres, à partir des recommandations de la cellule scientifique, de proposer le renouvellement de l’état d’urgence sanitaire pour plus de huit jours », a-t-il indiqué, soulignant qu’il y aura des débats sur les recommandations de la ministre de la Santé publique et de la Population, le Dr Marie Greta Roy Clément, visant à renforcer l’application de certaines mesures, dont le couvre-feu pour freiner la propagation de la Covid-19.
« La situation est alarmante », a poursuivi Claude Joseph, citant le nombre de cas de contamination et de décès, dont 10 en un seul jour la semaine dernière. « On a enregistré environ trente morts la semaine dernière. La situation est alarmante », a-t-il insisté.
L’augmentation des cas justifie
les mesures restrictives
Le directeur général du MSPP, le Dr Lauré Adrien, interrogé samedi, a indiqué la tendance à la hausse des cas sévères ce qui justifie des mesures restrictives. « Si nous nous limitons seulement aux institutions qui reportent leurs données et celles où on va chercher des informations, nous constatons une tendance à la hausse des cas sévères, des complications et, malheureusement, des décès aussi », a indiqué le Dr Lauré Adrien.
« L’évolution de la situation pourrait porter les autorités à renforcer les mesures restrictives, comme c’est le cas partout ailleurs où à un certain moment les dirigeants ont dû prendre des mesures certes impopulaires, mais nécessaires pour limiter la propagation du virus », a-t-il dit, soulignant qu’ « avec nos faiblesses infrastructurelles la prévention est notre meilleure arme ».
« Nous devons tout faire pour diminuer la pression sur les structures de soins et la population doit comprendre que, parlant de structures de soins, il ne s’agit pas seulement des hôpitaux publics. Les structures privées de santé subissent aussi les retombées néfastes de cette pandémie et elles n’ont pour la plupart ni le plateau technique ni la capacité financière de faire face à des cas de plus en plus nombreux et de plus en plus sévères », s’est inquiété le directeur général du MSPP, le Dr Lauré Adrien.
Source : Le Nouvelliste