Clarens Renois, leader de l’Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (UNIR), réagit à la mort d’Eric Jean-Baptiste.
Eric Jean Baptiste, ancien candidat à la présidence et homme d’affaires, secrétaire général du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), a été assassiné dans la soirée de vendredi 28 octobre 2022 alors qu’il rentrait chez lui à Laboule 12.
Le patron de Père Eternel Loto venait tout juste de participer à une rencontre avec plusieurs acteurs politiques qui cherchaient une solution modérée à la crise que traverse le pays.
Pour Clarens Renois, leader de l’Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (UNIR), Eric Jean Baptiste a été certainement une cible. « Nous ne pouvons pas penser à l’insécurité généralisée. Eric avait pris toutes les précautions. C’est un monsieur qui était ciblé. C’est la conclusion que personnellement je tire », a déclaré Clarens Renois sur Magik 9, lundi 31 octobre 2022. « Il n’est pas facile d’abattre un véhicule blindé », a fait remarquer l’homme politique qui présente Eric Jean Baptiste comme un patriote, un homme qui avait le pays dans le sang.
« Nous sommes dans un environnement pourri, où certains pensent que c’est en éliminant les autres qu’ils vont résoudre la crise, qu’ils vont faire taire les autres », a regretté Clarens Renois. Selon le responsable du parti politique UNIR, avec Eric Jean Baptiste, ils cherchaient un large compromis pour mettre fin à cette crise aux conséquences multiples sur le pays. À en croire Clarens Renois, ils vont certainement continuer dans cette voie.
« Je pense que notre engagement est plus fort. Je suis inquiet, mais je ne crains pas de continuer le travail de porteur de la voix de modération. Il faut que d’autres voix rejoignent nos voix pour continuer à porter une parole qui peut accoucher d’un changement durable dans le pays », a affirmé Clarens Renois.
« Il y a une situation tellement délétère dans le pays que chacun est un ennemi pour l’autre. Ce n’est pas possible », dénonce le leader de l’UNIR. « Est-ce qu’il n’y a pas une volonté de pourrir la situation dans le pays, de montrer que le danger est partout en vue de provoquer le plus vite que possible l’arrivée d’une force étrangère dans le pays », s’interroge Renois.
Concernant la réaction du premier ministre Ariel Henry qui, dans un tweet, a dit condamner l’assassinat du secrétaire général du RDNP, Clarens Renois est catégorique : « un dirigeant ne condamne pas. Il agit », a lancé M. Renois. « Condamner ne veut rien dire par rapport à la mort d’un homme, un homme qui avait la prétention de diriger ce pays », a soutenu Clarens Renois.