Le gouvernement se prépare à commémorer les 6 et 7 juillet 2022 le premier anniversaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse. Pour la circonstance, la Primature invite la famille du feu président à l’inauguration d’un mausolée en l’honneur de l’ex-chef d’Etat et l’invite aussi à une activité officielle dans les Jardins du Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH).
Martine Moïse, l’épouse du feu président, rejette ces invitations et rappelle que « que les enquêtes judiciaires avaient fait mention des éléments compromettants sur l’implication présumée du chef du gouvernement haïtien dans la planification dudit complot » pour assassiner le président Moïse.
Le 7 juillet est déclaré férié en raison de la commémoration du premier anniversaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse. Le gouvernement entend marquer cette date avec des cérémonies officielles en mémoire de l’ancien président de la République.
« La Primature porte à la connaissance de la famille Moïse que le mausolée préparé pour les restes de feu Jovenel Moïse est achevé. En conséquence, elle se ferait un plaisir de remettre l’ouvrage à la famille Moïse le mercredi 06 juillet 2022 à l’heure qui lui conviendrait. En outre, la Primature en profite pour inviter la famille Moïse à participer ou à se faire représenter aux activités de commémoration du 1er anniversaire de la mort du Président Moïse le jeudi 7 juillet 2022 dans les Jardins du Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH) », lit-on dans l’invitation du gouvernement.
En réaction, le bureau de communication de Martine Moïse informe dans un communiqué que « la Famille Moïse ne compte en aucun cas, assister aux activités commémoratives prises en charge par l’Etat haïtien, dont le chef du gouvernement fait l’objet de présomptions graves d’assassinat sur le président de la République. »
« Le jeudi 7 juillet 2022, ramène le premier anniversaire de l’assassinat, dans des circonstances tragiques, du 58e président de la République d’Haïti, SEM Jovenel Moïse, en sa résidence privée, à Pèlerin 5. Un an plus tard, malgré l’arrestation de certains suspects à l’échelle nationale et internationale, la nomination d’un cinquième Juge d’instruction pour mener l’enquête, le renvoi et la mise en disponibilité de certains agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), l’instruction judiciaire patauge », lit-on dans le communiqué.
« A titre de rappel, il est important de souligner que les enquêtes judiciaires avaient fait mention des éléments compromettants sur l’implication présumée du chef du gouvernement haïtien dans la planification dudit complot et sur les liens étroits qu’il entretient avec l’un des suspects clés dans l’assassinat du président. En raison de ces faits, le 6 octobre 2021, l’ex-Première Dame de la République, Mme Martine Moise et ses enfants, se sont constitués en partie civile, en vue de porter plainte au cabinet d’instruction contre l’actuel chef du gouvernement, des inculpés dont les noms figurent dans le rapport de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) sur l’assassinat du président et de leurs complices non encore identifiés qui sont toujours libres de leur mouvement », a détaillé le communiqué pour justifier la position de Martine Moïse.
« …dans le cadre de la commémoration, de cette date funeste du 7 juillet 2022, la famille Moïse invite chaque Haïtienne, Haïtien du territoire, de la diaspora, toutes celles et tous ceux qui sont affectés par la disparition du président Jovenel Moïse, selon leurs croyances et leurs religions, à apporter leurs contributions significatives au combat pour le triomphe de la justice face aux meurtriers et au système », ajoute le communiqué.
Source : Le Nouvelliste