L’article 149 de la Constitution de la République d’Haïti est ainsi formulé : « En cas de vacance de la Présidence de la République soit par démission, destitution, décès, ou en cas d’incapacité physique dûment constatée, le Conseil des ministres, sous la présidence du Premier ministre, exerce le pouvoir exécutif jusqu’à l’élection d’un nouveau président ». Dans une telle situation, le Parlement ne peut pas interpeller le Premier ministre, et toute procédure d’interpellation en cours est annulée.
C’est sur ce texte qu’est batie la stratégie d’occupation des pouvoirs par Claude Joseph après l’assassinat de Jovenel Moïse.
Les protestations des partis d’opposition et d’Ariel Henry, Premier ministre nommé mais qui n’a pas eu la possibilité de prêter serment, sont donc illégitimes.
Claude Joseph est donc l’homme fort d’Haïti jusqu’à l’élection d’un nouveau président.
Ce qui peut prendre du temps, compte tenu de la situation délétère du pays.
André-Jean VIDAL