Le directeur général de la PNH, Léon Charles, a donné des nouvelles sur les enquêtes administrative et criminelle concernant l’assassinat du président Jovenel Moïse.
En ce qui concerne l’enquête administrative, menée par l’inspection générale de la police, le directeur général a indiqué que des mesures conservatoires ont été prises contre les responsables des différentes unités en charge de la sécurité du président. « Nous continuons d’enquêter sur le degré d’implication de chacune de ces entités », a fait savoir Léon Charles.
Le directeur général de la PNH a souligné qu’on est dans une phase très avancée dans l’enquête judiciaire. Léon Charles a indiqué que 18 mercenaires colombiens et 3 haïtiens (parmi lesquels 2 haïtiano-américains) ont été interpellés dans le cadre de l’enquête.
Christian Emmanuel Sanon, 63 ans, est celui qui a été arrêté récemment.
« Il est entré en Haïti à bord d’un avion privé avec des objectifs politiques selon les informations dont nous disposons. Il avait contacté une firme d’investigation afin de recruter des mercenaires que nous avions mentionnés. Il est entré en Haïti début juin. Il était accompagné de certains des mercenaires qui dans un premier temps devaient assurer sa sécurité comme président et celle de son entreprise. La mission a été modifiée quand on a présenté à l’un des assaillants un mandat d’amener visant le président. L’opération a été planifié à partir de ce mandat. Christian Emmanuel Sanon était en contact avec une compagnie vénézuélienne spécialisée en sécurité, basée aux États Unis. Il a été contacté par les mercenaires quand la PNH avait bloqué la progression des mercenaires colombiens qui venaient de perpétrer le crime. Christian Emmanuel Sanon a contacté deux autres personnes en retour. Ces personnes sont reconnues comme auteurs intellectuels de l’assassinat de Jovenel Moïse », a fait savoir le DG de la PNH.
Léon Charles a révélé que la police a trouvé des matériels compromettants dans la résidence de Christian Emmanuel Sanon. « Nous avons trouvé une casquette estampillée DEA, 6 étuis pour fusils et pistolets, une vingtaine de boîtes de cartouches, 4 plaques d’immatriculation de la République dominicaine, des chargeurs de pistolets non garnis, 24 cibles de tirs non utilisées, 2 véhicules et des correspondances adressées à certains secteurs dans le pays », a détaillé Léon Charles.
Source : Le Nouvelliste