Une attaque perpétrée par les membres du gang opérant à Tibwadòm, près de la commune de Gros-Morne, dans le haut Artibonite, entre le vendredi 14 et le samedi 15 juin derniers, a fait 10 morts, dont 6 à Lagon, 3e section communale de Terre Neuve et les 4 autres dans la localité de Grande Plaine, près de Savane Carrée dans les environs de Gros-Morne.
Une attaque perpétrée par les membres du gang opérant à Tibwadòm, près de la commune de Gros-Morne, dans le haut Artibonite, entre le vendredi 14 et le samedi 15 juin derniers, a fait 10 morts, dont 6 à Lagon, 3e section communale de Terre Neuve et les 4 autres dans la localité de Grande Plaine, près de Savane Carrée dans les environs de Gros-Morne. Une personne a été blessée par balle et une dizaine de maisons sont passées par les flammes. Après ce drame, les membres de la population de ces deux zones vivent encore avec la peur au ventre face à un éventuel retour du gang dans la région et appellent les autorités policières à faire le nécessaire pour éviter le pire.
Tout a commencé après que des membres de ce gang, transportés par une dizaine de motocyclettes, ont fait irruption dans la section communale à la surprise des habitants. Après avoir passé plusieurs heures, ils ont interpellé et enlevé Dieubon Desrameaux, un professeur d’école connu sous le nom de Noula. En laissant Lagon pour se rendre dans une localité appelée « Kafilip », les membres du gang ont buté contre des barricades érigées par la population locale qui était informée de leur présence à Lagon, ce qui les empêchait de traverser.
De retour à Lagon, ils s’en sont pris aux paysans de la zone en exécutant 6 personnes, dont un pasteur de l’église Béthel du nom de Pascal Célibon, ont brûlé une maison appartenant à un ancien coordonnateur du CASEC de la région et ont infligé à la section communale le plus grand drame de son histoire.
Après leur carnage à Lagon, les malfrats, en poursuivant leur route, ont assassiné dans la localité de Grande Plaine quatre autres personnes et ont mis le feu, selon un notable de la zone, à une dizaine de maisons.
Joint par téléphone le dimanche 16 juin 2024, l’actuel coordonnateur du CASEC de Lagon, Jones Joseph, a fait savoir que les membres du gang ont aussi coupé la tête de plusieurs bêtes dans la zone. » Ils ont non seulement assassiné des gens, mais ils s’en sont pris également au bétail. La section vit dans une peur absolue vu que des informations font croire que les membres du gang seront de retour. Après le drame, un juge accompagné de policiers avait seulement visité la zone, mais ce que nous voulons, c’est une présence policière constante dans la région afin d’éviter la reproduction de cet incident », a déclaré Jones Joseph.
Plusieurs heures après le drame, les autorités départementales n’ont pipé mot alors que certains membres de la population de Lagon commencent déjà à fuir leur domicile. Ceux qui restent exigent des actions concrètes afin de démanteler une fois pour toutes ce gang qui kidnappe et tue.
Mélius Joseph, Thervéus Saint-Fleur, Desrameaux Dieubon, Chalisma Joseph, Pascal Célibon et Celifran sont les six personnes assassinées par le gang à Lagon. Touché par balle, Jeannite Jean reçoit dans un centre hospitalier du département les soins que nécessite son cas.
Source : Le Nouvelliste
