Le Premier ministre Ariel Henry est revenu de son séjour de 24 heures aux Bahamas.
Le premier ministre Ariel Henry est revenu de son séjour de 24 heures aux Bahamas. Il n’a pas rapporté de photos prises avec la vice-présidente des États-Unis d’Amérique Kamala Harris mais il ramène une lettre pour le Secrétaire générale des Nations Unies.
La teneur du document n’a pas encore été rendue publique mais il est question, selon les mots du premier ministre en point de presse lors de son retour de voyage, vendredi 9 juin 2023, de renouvellement de la demande introduite en octobre dernier pour que le pays bénéficie d’une force armée spécialisée.
« Avec l’aval du gouvernement, du Haut Conseil de la transition et après concertation avec certains partenaires, j’ai adressé une correspondance au secrétaire général des Nations Unies pour réitérer notre demande produite en octobre dernier », a fait savoir le chef gouvernement.
En octobre 2022, la lettre du premier ministre au Secrétaire général de l’ONU disait :
« Une résolution adoptée par le Conseil des ministres m’a mandaté à :
Solliciter et obtenir des partenaires Internationaux d’Haïti un support effectif, par le déploiement immédiat d’une force armée spécialisée, en quantité suffisante, pour stopper, sur toute l’étendue du territoire, la crise humanitaire causée entre autres, par l’insécurité résultant des actions criminelles des gangs armés et de leurs commanditaires ».
On peut débattre des mots et de leur sens, des attentes, espérances, intentions des uns et des autres, ce qui importe c’est que la demande va être réintroduite et que cette fois les autorités haïtiennes espèrent une réponse positive.
L’appel au secours arrive le même jour où la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU réitère son appui au premier ministre et à l’accord du 21 décembre et annonce la création imminente du Conseil électoral.
Reste les partis et groupes de l’opposition. En grande majorité, ils seront bientôt en conclave à la Jamaïque. Si certains espèrent sortir de la rencontre avec un nouveau projet de gouvernement pour Haïti, d’autres acteurs qualifient la réunion de la Jamaïque de simple conversation sur la crise haïtienne.
Le dossier Haïti est sur la table aux Bahamas comme il le sera à la Jamaïque. Il reste aux acteurs politiques haïtiens de prendre les bonnes décisions mais surtout de se regarder sans complaisance dans un miroir avant de signer quoique ce soit.
Source : Le Nouvelliste (Frantz Duval)