Dans un effort à long terme pour supporter l’économie haïtienne, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a annoncé que l’administration Biden travaille avec le Congrès pour un renouvellement rapide de la loi HOPE/HELP. Le renouvellement de cet engagement intervient cinq jours avant une rencontre à la BID, à Washington avec des officiels haïtiens, américains, des propriétaires d’usines. Le message : ne partez pas, un peu de patience car Haïti travaille à résoudre ses problèmes.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, en visite en Haïti, jeudi 5 septembre, a annoncé le travail de l’administration Biden avec le Congrès pour une « re-autorisation rapide » de la loi HOPE/HELP, cinq jours avant un évènement prévu à la BID, à Washington, le 10 septembre pour appeler les usines, les compagnies, les donneurs d’ordres à la patience alors qu’Haïti adresse le problème de l’insécurité, a appris Le Nouvelliste le vendredi 6 septembre 2024.
« Nous nous concentrons particulièrement sur le renforcement du secteur de l’habillement, qui représente un quart du PIB d’Haïti, 90 % de ses exportations et emploie des dizaines de milliers d’Haïtiens. Le programme américain de préférences commerciales HOPE/HELP est un élément essentiel de cet effort, car il incite les entreprises à implanter des usines ici en permettant d’exporter vers les États-Unis, en franchise de droits, des vêtements produits en Haïti. Cette législation essentielle expire l’année prochaine, c’est pourquoi nous travaillons avec notre Congrès pour la réautoriser rapidement », a dit Antony Blinken.
« Nous continuerons également à travailler en partenariat avec le gouvernement haïtien pour permettre aux entreprises de faire plus facilement des affaires en Haïti », a poursuivi le secrétaire d’État Antony Blinken, qui a détaillé les actions de l’administration Biden sur le front sécuritaire et humanitaire tout en pensant à long terme. « A long terme, les États-Unis s’efforcent de remettre Haïti sur la voie de la croissance et des opportunités, notamment par le biais d’une stratégie pangouvernementale que les États-Unis et les parties prenantes haïtiennes ont mise au point pour prévenir les conflits et promouvoir la stabilité ici en Haïti », a indiqué le secrétaire d’État américain, prompt à souligner que beaucoup reste à faire en Haïti. « Nous sommes très lucides sur ce qui est nécessaire pour relever les défis d’Haïti. Il y a énormément de travail à faire. Les défis sont considérables. Mais je pense que les quelques heures que j’ai passées ici aujourd’hui, à rencontrer des dirigeants, à parler à des gens, et à m’immerger dans le travail que nous avons accompli ces derniers mois, m’ont permis de constater une formidable résilience et l’émergence — la réémergence — de l’espoir », a-t-il ajouté.
Source : Le Nouvelliste