Le célèbre poète haïtien Anthony Phelps est décédé dans la nuit de lundi 10 au mardi 11 mars 2025 à Montréal, à l’âge de 96 ans.
« Il est mort dans son sommeil », entouré de son épouse et d’une de ses trois filles, a indiqué un parent.
Né le 25 août 1928 en Haïti, Anthony Phelps est poète, romancier et conteur. Un de ses textes emblématiques s’intitule « Mon pays que voici », sorti en 1969, et lu par l’auteur sur un disque qui a fait le tour d’Haïti et de sa diaspora.
Son œuvre a été couronnée de nombreux prix, dont le grand prix de poésie 2017 de l’Académie française, le prix international de poésie « Gatien Lapointe – Jaime Sabine », décerné à la fin de l’année 2014 au Mexique. Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres en France en 2014, il a reçu le prix Carbet et du Tout- Monde en 2016 pour l’ensemble de son œuvre.
Emprisonné en Haïti sous le régime dictatorial de François Duvalier (1957-1971), Anthony Phelps est, par la suite, parti en exil pour le Canada, où il s’est installé.
Phelps est l’objet d’un très beau film, réalisé par le cinéaste Arnold Antonin.
C’est un autre monument de la littérature haïtienne qui s’en va après Frankétienne.
