Me Samuel Madistin et Pierre Espérance ont affirmé sur Magik9, sans apporter de preuves, que le Premier ministre Ariel Henry a autorisé le décaissement de 20 millions de gourdes en faveur des gangs de la coalition G-9, dirigée par Jimmy Chérizier dit Barbecue.
Selon eux, ce montant devait permettre au Premier ministre de se rendre sans embuche au Pont-Rouge (zone contrôlée par les gangs du G-9), le 17 octobre dernier pour commémorer l’assassinat de Jean Jacques Dessalines.
« Cette somme a été décaissée via le ministère de l’Intérieur. Nous avons les noms de ceux qui ont négocié avec les gangs au nom du ministère de l’Intérieur. Le montant total était de 35 millions de gourdes. On a versé une première tranche de 20 millions de gourdes vendredi. On devait verser les 15 millions restants cette semaine », affirme Pierre Espérance.
« J’ai entendu dire que le Premier ministre Ariel Henry a distribué 20 millions de gourdes à la coalition G-9 pour avoir la permission de se rendre au Pont-Rouge. Il y a eu des disputes entre les gangs pour la séparation de l’argent. C’est ce qui l’a empêché de se rendre au Pont-Rouge. Ce n’est pas moi qui le dis.
Le fait tout simplement que l’on peut imaginer qu’Ariel Henry est de connivence avec les gangs prouve qu’il n’a pas d’autorité », a, pour sa part, fait savoir Me Samuel Madistin.
Ils ont pris ont pris la poudre
d’escampette sous les balles des bandits
Le Premier ministre Ariel Henry n’a pas pu se rendre au Pont Rouge dimanche 17 octobre. Très tôt dans la matinée, la zone était occupée par des individus lourdement armés qui faisaient chanter la poudre. Ils ont fait obstacle au Premier ministre qui n’a pas pu réaliser la traditionnelle offrande florale au pied du monument de l’empereur.
Sous le crépitement d’armes automatiques, les caïds ont repoussé la délégation qui a quitté avec précipitation Delmas 2. Le Premier ministre, les membres du gouvernement, le chef de la police, Léon Charles entre autres, ont pris la poudre d’escampette sous les balles des bandits.
Selon Pierre Espérance, des policiers, ayant été mis au courant de la distribution des 20 millions de gourdes, ont refusé de sévir contre les bandits armés qui empêchaient le Premier ministre de se rendre au Pont Rouge. « Les agents du CIMO ont décidé de ne pas se rendre au Pont-Rouge pour assurer la sécurité de la délégation gouvernementale. Samedi, des membres du haut état-major de la PNH ont informé le Premier ministre du mécontentement des policiers et lui avaient déconseillé de se rendre sur le site », a-t-il révélé.
Le bureau du Premier ministre dément
Dans une note de presse publiée dans la soirée du 17 octobre, la Primature a démenti avoir décaissé de l’argent au bénéfice des bandits.
« Le bureau du Premier ministre apporte un démenti formel aux allégations mensongères circulant sur les réseaux sociaux, selon lesquelles le gouvernement aurait décaissé des fonds au bénéfice des gangs armés, à l’occasion de la cérémonie de dépôt de gerbe au monument du Pont-Rouge, dans le cadre du 17 octobre. Ce Bureau porte à la connaissance de la population en général et de la presse en particulier que ces allégations n’ont pour objectif que de ternir l’image du Premier ministre, de son gouvernement, voire de l’Etat. Le Bureau du Premier ministre dénonce, encore une fois et avec fermeté, ces manipulations politiciennes et ces actes diffamatoires, relevant de certains secteurs qui, pour régner, sèment le trouble et la confusion au sein de l’opinion publique, à travers des calomnies inventées de toute pièce », peut-on lire dans la note de presse acheminée à la rédaction.
Source : Le Nouvelliste