À l’initiative de la SIG, bailleur social, les professionnels du BTP de Guadeloupe ont évoqué leurs difficultés et attentes au cours d’un séminaire, organisé au Gosier.
Le séminaire de la SIG avec les acteurs du Bâtiment (artisans, entreprises de gros œuvres…) a permis de poser un cadre hors chantiers pour permettre d’évoquer les difficultés rencontrées et les solutions qui pourraient permettre de construire ensemble un avenir durable. Soucieux d’être à l’écoute de ses différents partenaires, le bailleur social avait réuni précédemment les maîtres d’œuvre.
« Avec des coûts de matériaux qui augmentent ou après une crise comme le Covid, l’enjeu c’est de se rencontrer, de parler des problèmes auxquels on est confronté dans un environnement qui bouge beaucoup, explique Olivier Bajard, directeur général de la SIG. L’enjeu, c’est de voir comment on adapte nos modes de fonctionnement, comment on met les sujets qui nous bloquent sur la table, comment, ensemble, on est chaque jour plus utile au développement du territoire ? »
« Chaque année, des entreprises disparaissent. »
Les professionnels du BTP, qui ont adhéré en nombre au rendez-vous proposé par la SIG, ont apprécié l’initiative qui permet d’envisager des collaborations sur le long terme.
« Quand on se croise sur les chantiers, on échange sur les problèmes immédiats, constate Olivier Bajard. Le séminaire a permis de sortir de cette vision à court terme pour envisager la durabilité de nos entreprises, de notre activité : chaque année, des entreprises de Travaux publics disparaissent, sur chaque chantier, il y a des faillites d’entreprises… Cela ne peut plus durer. La compétence et le besoin de logements existent sur le territoire : il faut prendre le temps de voir quels ajustements sont nécessaires pour que l’activité de la filière du BTP soit pérenne. »
Des perspectives pour les 5 prochaines années
La SIG a présenté son programme de production sur les 5 prochaines années pour les logements neufs, les réhabilitations, les ravalements…, pour plus d’un milliard d’euros d’investissements.
« L’enjeu est de régler les problèmes rapidement en mettant en place des procédures simples qui facilitent le quotidien et permettent de répondre aux appels d’offres », insiste Olivier Bajard.
L’avenir du parc immobilier de 1650 logements, racheté, en fin d’année dernière, à la ville de Pointe-à-Pitre, a également été présenté aux acteurs du BTP qui seront sollicités pour la réhabilitation, le renforcement parasismique, la démolition, la reconstruction…
Cécilia Larney