Guyane. Victime des abeilles tueuses

Ils étaient partis pour visiter l’îlet La Mère, propriété du Conservatoire du littoral, en Guyane. Attaqués par des abeilles tueuses, les 24 touristes qui prenaient un bain de mer, ont été sérieusement blessés. Une des touristes, âgée de 65 ans, est décédée.

Il était aux alentours de 11 h 30, ce mardi, quand les abeilles ont attaqué des touristes allemands qui, en groupe, visitaient l’îlet La Mère. Cinq personnes ont été sérieusement blessées, dont une qui devait décéder sur place, quatre qui ont été transférées en urgence absolue vers le Centre hospitalier de Cayenne, neuf autres personnes étant en urgence relative.

Le Centre hospitalier de Cayenne a déclenché le Plan Blanc, mis en œuvre pour les situations d’urgence exceptionnelles. Une cellule psychologique a été mise en place pour s’occuper des victimes.

Les attaques d’abeilles tueuses sont fréquentes en Guyane.

En savoir plus :

L’abeille tueuse

Morphologiquement, l’abeille tueuse et l’abeille européenne se ressemblent beaucoup. Néanmoins elles diffèrent sur quelques points :

  • l’abeille tueuse est plus résistante aux maladies et aux conditions climatiques ;
  • elle peut sortir dans de mauvaises conditions météorologiques ;
  • lorsque les ressources autour de la ruche se raréfient, elle n’hésite pas à abandonner la ruche et à migrer vers des lieux plus propices ;
  • les reines qui possèdent des gènes métissés éclosent une journée plus précocement que les reines de race pure. Elles détruisent alors toutes les cellules royales de leurs rivales plus douces.

Introduites en 1950 au Brésil pour leurs qualités d’endurance, ces abeilles ont été croisées dans un centre de recherches puis disséminées dans des ruchers. 26 essaims se sont échappées de centre de recherches en 1957 pour coloniser les Amériques avec une progression annuelle de 300 à 500 km par an.

Si leur venin est identique à celui des autres abeilles, leur agressivité peut entraîner un grand nombre de piqûres (avec parfois l’attaque de tout l’essaim : de 200 à 1 000 piqûres simultanées). En outre, elles peuvent poursuivre un ennemi sur près d’un kilomètre, alors que les autres variétés ne le font habituellement que sur une cinquantaine de mètres.

La dose létale correspond à environ 1 500 piqûres pour un homme de 70 kilos. On a toutefois constaté des décès survenus après 500 piqûres, et on rapporte des cas de personnes ayant survécu après plus de 1 500 piqûres.

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