Deux jours par semaine, l’hôpital Saint-Gabriel (Cayenne) propose un traitement innovant des varices, indolore, et en ambulatoire.
La prévalence des maladies vasculaires demeure importante en Guyane. Entre 20 et 35 % des Français sont porteurs de varices (ou maladie veineuse chronique, liée à la présence de plusieurs varices), avec davantage de femmes que d’hommes. Elles peuvent évoluer jusqu’à la formation de caillots, rupture hémorragique (complication aiguë), œdèmes permanents et troubles trophiques (complication chronique) jusqu’à un ulcère.
Les facteurs de risque sont le surpoids, la grossesse, la chaleur, la sédentarité et l’âge, rappelait le Dr Geoffray Desrousseaux, médecin vasculaire à l’hôpital privé Saint-Gabriel, fin janvier lors d’une présentation à ses confrères, à Cayenne. Le traitement par laser endoveineux est pris en charge depuis une dizaine d’années.
À n’importe quel stade de la maladie veineuse
Le Dr Desrousseaux propose cette technique depuis le début d’année, les mardi matin et jeudi matin, à l’hôpital privé Saint-Gabriel, à Cayenne. L’opération est réalisée au bloc opératoire, consiste à injecter de l’eau stérile avec un anesthésiant autour de la veine pour l’isoler des tissus et des liaisons nerveuses.
« Le médecin peut alors introduire une fibre laser dans la veine. Lors de son retrait, le laser va brûler la veine, explique le Dr Desrousseaux. Cette technique est mini-invasive, indolore, sans cicatrice et sans arrêt de travail, poursuit le médecin. Elle peut être proposée à n’importe quel stade de la maladie veineuse chronique. Avec un recul de dix ans désormais, on constate qu’il y a moins de récidives qu’avec d’autres techniques. »
La seule contrainte pour le patient sera de ne pas faire de sport pendant une semaine.