Guyane. Une sécheresse de 18 mois et un retour aux pratiques ancestrales de culture

La sécheresse qui dure depuis 18 mois en Guyane touche 60 à 70 % des exploitations agricoles. Pour rendre leurs parcelles plus résilientes, de plus en plus de fermiers s’essayent aux techniques agroforestières traditionnelles.

Depuis 18 mois — à l’exception de mai 2024 —, la Guyane subit un déficit en pluies, et l’année va sûrement être la plus chaude jamais enregistrée par Météo-France, battant le record établi en 2020.

Les agriculteurs face à ce déficit d’eau se tournent vers des pratiques culturales économiques en eau.

En fait, là il s’agit de pailler les jeunes plants pour retenir l’eau, ailleurs d’utiliser les couverts forestiers pour bénéficier d’ombre, donc de moins de déperdition d’eau.

Les étages supérieurs apportent de l’ombre au gingembre, aux légumineuses et aux tubercules des étages inférieurs. A mesure que la parcelle est plus boisée et que la lumière peine à percer le couvert végétal, des productions moins intéressées par la lumière prennent le relais, comme le cupuaçu, un fruit amazonien cousin du cacao.

La Chambre d’agriculture de Guyane estime que 60 à 70 % des 6 100 exploitations seraient impactées sévèrement par la sécheresse qui touche l’ensemble du bassin amazonien.

Selon le rapport GuyaClimat, qui analyse les conséquences du dérèglement climatique, il faut s’attendre à une baisse des précipitations de 15 à 25 % à l’horizon 2100 en Guyane.

Début novembre, la Chambre d’agriculture a demandé au préfet de faire reconnaître l’état de « calamité agricole ».

Sur le littoral, la Communauté de communes des savanes, une des plus agricoles de Guyane, annonce organiser une distribution d’eau gratuite aux exploitants dans le besoin.

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