C’était une jeune femme pleine de vie, volontaire, créatrice — elle a été lauréate du prix des entrepreneures — engagée auprès des sapeurs-pompiers. Elle a perdu la vie à quelques mètres de sa pharmacie.
La Guyane est sous le choc. Il était aux environs de 7 h 30, lundi 8 avril, quand Hélène Tarcy-Cétout, 34 ans, pharmacienne à Saint-Laurent du Maroni, a été agressée au sortir de la cafétéria de Super U.
Blessée au cou, elle n’a pas survécu malgré l’intervention rapide du SAMU. Des passants puis les forces de l’ordre ont pu appréhender l’agresseur qui prenait la fuite. Il semble que ce soit un SDF s’adonnant à la drogue.
Immédiatement, les pharmacies du territoire ont fermé leurs portes en hommage à la malheureuse victime.
« Ce meurtre met en lumière l’échec total de l’État dit protecteur et nécessitent des autorités publiques qu’elles s’attaquent aux racines de l’insécurité », ont dit les politiques.
Davy RImane et Jean-Victor Castor, députés, se sont prononcés par voie de communiqué : « Les Guyanais souffrent et la Guyane est dans un chaos généralisé. Que cette Guyanaise et fière de l’être comme elle se décrivait perde la vie est profondément injuste. La famille de Mme Cetout-Tarcy est en deuil et toute la Guyane a mal. »
Sophie Charles, mairesse de Saint-Laurent, a écrit au président de la République pour lui réclamer une opération « Place nette ».
« Il s’agit là d’un véritable coup dur pour le territoire, tant Hélène Cétout-Tarcy faisait montre d’un dynamisme et d’un sens de l’engagement peu communs. Cet acte, aussi abominable que lâche, plonge la population, et particulièrement la communauté des pharmaciens du territoire et les sapeurs-pompiers auprès de qui elle intervenait dans l’effroi et la tristesse », a dit Gabriel Serville, président de la CTG.
