Guyane : une commission parlementaire pour en savoir plus sur l’orpaillage illégal

Chaque année, ce sont « entre 8 et 10 tonnes d’or – 400 à et 500 millions d’euros – qui se volatilisent du sol français en Guyane. Pas un seul autre pays d’Europe n’accepterait un tel désastre sur son sol sans se donner les moyens de l’éradiquer ».

Ainsi s’exprime Gabriel Serville, élu du groupe Gauche Démocrate et Républicaine à l’Assemblée nationale. Il a demandé, il y a quelques mois, le déplacement d’une commission parlementaire pour enquêter.

Reportée à cause de la pandémie de Covid-19, la mission d’enquête parlementaire a pris ses marques mardi à l’Assemblée. Responsables politiques et militaires seront auditionnés sous serment.

« Il faut comprendre pourquoi l’État jette de l’argent par les fenêtres depuis des décennies sans résultat », explique Gabriel Serville.

Il fait allusion aux déploiements incessants de gendarmes et militaires sur zone pour traquer les placers illégaux répartis sur l’immense territoire de la Guyane (plus de 8 millions d’hectares de forêts quasi impénétrables.

Le ministère des Armées a fait il y a une semaine, à l’occasion de son point presse hebdomadaire, un bilan du volet répressif de l’opération « Harpie » pour l’année 2020.

L’opération Harpie ce sont des centaines de militaires qui se déploient régulièrement dans le forêt, sur informations, pour tenter de mettre fin au pillage de la Guyane.

Les chiffres montrent un réel effort des militaires, ce que personne ne conteste d’ailleurs : 2 894 patrouilles ont été conduites (+75% par rapport à 2019) permettant la confiscation de plus de 23 millions d’euros d’avoirs criminels (+4%).

Ce sont surtout l’or (4,9 kilos, +111%) et le mercure (196 kilos, +188%), qui ont fait l’objet d’un nombre de saisies plus élevé tandis que celles de quads (-11%), de groupes électrogènes (-44%) et d’armes (-31%) ont baissé.

Dans un courrier à Emmanuel Macron, Gabriel Serville a dit son indignation et demandé que l’on détermine un véritable plan d’action contre l’orpaillage illégal. Depuis ce courrier, qui date de novembre 2019, il ne semble pas que les choses aient changé.

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