Douze personnes qui sont soupçonnées se livrer à un vaste trafic de cocaïne entre la Guyane et la France hexagonale ont été mises en examen dans la nuit de vendredi à samedi. Les chefs de mise en examen sont trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, a indiqué samedi matin le parquet de Créteil (Val-de-Marne).
Ces personnes ont été interpellées dans plusieurs endroits lundi 14 février : dans le Nord, à Paris et en région parisienne, ceci après plusieurs semaines d’enquête préliminaire.
Les 12 personnes suspectées ont été mises en examen des chefs d’importation, détention, transport, offre ou cession de produits stupéfiants et de participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit, ceci puni de 10 ans d’emprisonnement, a précisé le parquet.
Après un renseignement venu de Guyane concernant des transports de cocaïne par des passeurs entre l’aéroport de Cayenne et l’aéroport d’Orly, l’enquête a été menée par la 2e DPJ de Paris.
Sur les douze personnes mises en examen, dix ont été placées en détention provisoire, « pour les nécessités de l’enquête » — éviter qu’elles donnent l’alarme, puisque l’enquête se poursuit. Deux ont été placées sous contrôle judiciaire, selon le parquet.
Le mode opératoire est banal : les mules — c’est ainsi qu’on appelle les passeurs de drogue — transportaient la cocaïne dans des valises.
Cinq personnes ont été interpellées lundi 14 février dans un hôtel parisien, où 141 kg de cocaïne ont été saisis dans leurs chambres. Trois personnes ont été arrêtées en Seine-Saint-Denis où était reconditionnée la marchandise, et quatre dans le Nord.
En 2021, plus d’une tonne de cocaïne a été saisie par les douanes d’Orly, contre 993 kilos en 2020 alors que le trafic aérien a été fortement perturbé par la pandémie. C’est donc un trafic qui marche et ne connait pas la crise !
