Guyane. Soins dentaires : un cabinet mobile pour les communes isolées

Equipé d’une plateforme mobile, le service d’odontologie de l’hôpital de Cayenne peut désormais faire de la prévention et des soins dentaires dans les communes où il n’existe pas d’alternative.

La mise en service de la plateforme mobile d’odontologie de l’hôpital de Cayenne destinée aux soins buccodentaires débute ce lundi à Cacao. Puis, Régina et la vallée de l’Oyapock sont au programme dans les prochains mois, ainsi que le Haut-Maroni (de Grand-Santi à Antecume Pata) d’ici à la fin de l’année.

La plateforme mobile dédiée aux soins dentaires tient dans deux valises à roulettes et deux bagages supplémentaires. Cet équipement, une fois déplié, contient un fauteuil et tout le matériel nécessaire pour réaliser une consultation et effectuer des soins dentaires. « Cette plateforme est équipée comme un cabinet de ville, se réjouit le Dr Christophe Lebreton, chef du service d’odontologie au Centre Hospitalier de Cayenne. L’URPS des chirurgiens-dentistes s’est équipée de la même plateforme pour d’autres missions. »

Soins et actions de prévention

Avant d’être installée dans les Centres délocalisés de prévention et de soins (CDPS), la plateforme a été déployée pour une démonstration, en fin de semaine dernière à l’Ehpad Edmard-Lama, à Cayenne. « On en rêve depuis 20 ans », explique le Dr Lebreton. On travaillait parfois sur des chaises, voire sur des tables. Ce n’était pas pratique. Au maximum, nous avons pu faire quatorze missions en un an. »

Auparavant, pour réaliser une mission spécialisée en communes, les praticiens de l’hôpital devaient transporter un équipement bien moins maniable et un compresseur. La plateforme mobile se branche sur le secteur. Outre le fauteuil, qui peut accueillir des patients jusqu’à 150 kg, ils ont sous la main turbine, aspiration, détartreur, fraises, canules, autoclave pour la stérilisation. « Il y a des poches jetables pour les secrétions, et la machine est dotée d’un programme pour chaque soin que l’on effectue. »

Cette plateforme aura deux usages : les soins curatifs dans les communes isolées et des actions de prévention auprès des enfants des écoles, avec la nouvelle antenne locale de l’Union française pour la santé buccodentaire.

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