La Guyane s’inscrit dans la moyenne nationale des services d’accueil d’urgences (SAU) qui ont enregistré une augmentation de leur activité par rapport à juillet 2021.
Sur 331 Services d’accueil des urgences (environ la moitié des SAU de France) ayant répondu à l’enquête flash réalisée par Samu-Urgences, le syndicat présidé par François Braun avant qu’il soit nommé ministre de la Santé, 42 ferment totalement la nuit et 88 limitent leur accès. C’est le cas des urgences de Saint-Laurent du Maroni. La nuit, l’accès aux urgences est réservé aux pompiers, aux gendarmes et au Smur, ainsi qu’aux patients qui ont contacté le centre 15 (Samu) au préalable, en raison du manque d’infirmiers. La mesure devrait se prolonger jusqu’à fin août.
Des embauches reportées à septembre
L’établissement de Saint-Laurent du Maroni, dont les deux tiers des passages aux urgences la nuit relèvent de la médecine générale, a déploré plusieurs annulations de recrutement ces derniers jours. Douze promesses d’embauche sont prévues pour septembre, ce qui fait espérer une réouverture complète du service à la fin des grandes vacances.
« L’effectif cible des urgences est de 28 infirmiers, afin d’en avoir cinq en journée et quatre la nuit, a indiqué Clara de Bort, directrice générale de l’Agence Régionale de Santé de Guyane. En ce moment, nous en avons dix, parfois douze. Nous n’avons donc plus que deux infirmiers la nuit. Ils ne peuvent pas prendre en charge tout le monde. Surtout quand il y a un Smur qui part avec un infirmier et un médecin. »
Un accueil régulé la nuit sauf pour les enfants et femmes enceintes
La profession infirmière est la plus en tension actuellement. « Du côté des médecins et des aides-soignants, nous avons les effectifs pour tenir les lignes », précise Didier Guidoni.
L’accès aux urgences du Chog est régulé la nuit. A compter de 19 heures le soir et jusqu’à 7 heures le lendemain, les urgences ne sont accessibles qu’aux pompiers, aux gendarmes et au Smur, ainsi qu’aux patients qui ont contacté le centre 15 (Samu) au préalable. Cette mesure ne concerne ni les enfants de moins de 10 ans, ni les femmes enceintes qui sont accueillis sans restriction.
« Le SAU de Cayenne a enregistré 4 306 passages en juillet contre 3 766 en juillet 2021, soit une hausse de 14,3 % », précise le Pr Jean Pujo. « A Kourou, la hausse était de 20 % entre le 1er et le 25 juillet », a indiqué le Dr Mosa Tsafehi.
