L’exaspération est montée d’un cran à Maripasoula. Des feux ont été mis à des tas d’ordures ou des palettes sur la route de l’aérodrome. L’aérodrome est d’ailleurs bloqué par des habitants du coin. Les établissements scolaires et la plupart des commerces sont fermés.
Pourquoi ? Parce qu’il n’ a pas d’eau ni d’électricité. Une nouvelle avarie sur les moteurs de la centrale de production d’électricité est à l’origine de ces mouvements de colère.
Mouvement de colère qui confine à l’absurde : la caserne des sapeurs-pompiers a été barricadée, impossible de sortir alors que le nombre de feux se multipliait, jusqu’à une dizaine dans la commune.
Dans une communication, la direction d’EDF — qui doit rencontrer Gabriel Serville aujourd’hui — affirme que les pannes sont décelées, que les techniciens d’EDF travaillent jour et nuit, des renforts ayant été dépêchés de Cayenne. A noter que la même centrale était en panne la semaine dernière…
Le soutien
de Gabriel Serville
Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane, a réagi : « Depuis plusieurs jours la commune de Maripasoula est confrontée à une situation d’une extrême gravité. Les pannes d’électricité généralisées engendrent des coupures d’eau et s’ajoutent aux difficultés de communication téléphonique, ce qui menace la continuité des services publics les plus essentiels.
Face à cette situation, j’exprime ma très forte préoccupation !
Les incendies volontaires qui se sont multipliés dans la ville témoignent de l’exaspération de la population. Aussi, si nous comprenons le sentiment de frustration et de colère des habitants auxquels je témoigne mon soutien, nous devons tous ensemble rechercher les voies et moyens permettant de retrouver un fonctionnement normal à Maripasoula.
Cela passera notamment par des efforts d’investissements importants comme la rénovation de la centrale. La CTG y apportera tout son concours si nécessaire. »