En Guyane, le foncier de l’Etat, au titre du domaine privé, représente plus de 95 % du territoire, essentiellement forestier, sauf sur la bande littorale qui a été urbanisée et mise en valeur.
Cinq ans après l’accord de Guyane, sur les 250 000 hectares promis aux collectivités, un peu plus de 3 000 ont été attribués, essentiellement aux communes.
Pour expliquer ce retard, le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco met en avant le poids des procédures. En effet, l’Etat estime les projets avant de rétrocéder à tout-va, l’absence, pendant six mois, d’une direction régionale de l’Office national des forêts (ONF), ou plus original des estimations « un peu politico-idéologiques de certains maires. »
L’’un d’eux, sans doute excité à l’idée de ce qu’il pourrait faire de ce don a, par exemple, demandé 87 000 hectares !
Il faut retenir que les demandes des communes sont soumises pour avis à une commission constituée de trois directions de l’Etat.
Le ministre délégué, qui était la semaine dernière en Guyane, évoque désormais « une nouvelle dynamique » en concertation avec les élus, les seuls critères de cession foncière étant une délibération du conseil municipal pour la demande, la conformité avec les documents d’urbanisme et l’équilibre entre le développement et la préservation de la nature.
Il suffit, dit Jean-François Carenco, de « tout faire dans l’ordre. »