Selon le rapport annuel du ministère de l’Intérieur, la Guyane est le département où le nombre de violences conjugales est le plus élevé de France, devant la Seine-Saint-Denis et le Nord.
Pour 2021, près de 13 femmes pour 1 000 habitantes de 15 à 64 ans ont été entrées dans les statistiques de la police comme victimes de violences conjugales.
Ce qui fait environ 1 000 procédures ouvertes chaque année, soit 3 par jour. Mais l’on sait que la société guyanaise est à cet égard plutôt timide à révéler les horreurs que subissent certaines femmes.
En France en 2021, les services de sécurité ont enregistré 208 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une augmentation de 21 % par rapport à 2020.
Le nombre d’enregistrements a pratiquement doublé depuis 2016, dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie.
Ainsi, la part des faits anciens (commis avant leur année d’enregistrement) est passée de 18 % en 2016 à 28 % en 2021.
Comme les années précédentes, il s’agit essentiellement de violences physiques, et la grande majorité des victimes sont des femmes (87 %).
89 % des mis en cause enregistrés en 2021 pour violences conjugales sont des hommes.
Les victimes de violences conjugales signalent rarement aux services de sécurité les faits qu’elles ont subis. Ainsi, d’après l’enquête de victimation Genese, moins d’une victime de violences conjugales sur quatre a porté plainte en 2020.
